Comme toutes les marques, Lush sâest dit un jour quâil fallait « en être » pour exister⦠Alors, ses fondateurs se sont mis à créer une page Facebook, puis une entrée Instagram, et un compte Snapshat et un accès Tiktok⦠Seulement voilà , pour la marque engagée qui cible principalement les adolescentes et leurs mamans, le moment est venu dâêtre réellement cohérente avec ses engagements⦠La violence, le cyberharcèlement, la maltraitance animale, les fake news et les multiples débats autour de ce que lâon qualifie volontiers de Farwest 2.0 ont fini par décider Lush a quitter ces plateformes devenues parasitaires et incompatibles avec les valeurs de la marque de cosmétiquesâ¦
Un acte culotté et calculé
Désormais la marque naturelle dit stop aux mauvais coucheurs. Un acte culotté, décidé en pleine période dâachats de Noël, et surtout, après la fermeture de ses boutiques à travers le monde, suite aux divers confinements. Chez Lush, Chloé Chazot, responsable de la communication pour la France, la Belgique, et le Luxembourg, nie tout coup de pub, ou effet dâannonce. « Nous avions déjà commencé notre retrait des plateformes en 2019 tout juste avant le premier confinement, en fermant purement et simplement Lush UK sur Internet⦠La Covid nous a obligés à revenir en arrière ». Chez Lush, où lâon nâa aucune peur de perdre des consommatrices, bien au contraire. « les 10 millions de personnes qui nous suivent, sont des personnes engagées auprès de notre marque et de ses produits éco-conçus, ainsi qu’à l’appui que nous apportons à beaucoup d’associations qui partagent nos convictions. Rester sur les différents réseaux aurait au contraire soulevé des questions chez nos fidèles ». Dont acte. Dès le 26 novembre prochain, la marque créée par Mark Constantine et Liz Weir sera désormais invisible dans le monde 2.0.
Lush en avait assez de se battre contre des algorithmes…
Et de fait, si Chloé Chazot, dit vrai, la marque chouchou connue pour ses boutiques colorées, odorantes et leur look affiché de bonbonnières, nâaurait jamais acheté de publicité sur les réseaux sociaux. « Notre croissance a été purement organique. Nous nous sommes contentés dâêtre présents sur toutes les plateformes que nous quittons aujourdâhui, car notre relation a toujours été engagée et a toujours suscité des conversations entre passionnées de produits vegan, de formules non testées sur des animaux ». Pourquoi quitter Facebook, Instagram, Tiktok, Snapchat aujourdâhui ? Parole de Chloé Chazot, là encore, « nous avions démarré ce retrait juste avant lâarrivée de la pandémie en novembre 2019, en commençant par notre marché phare, lâAngleterre, aujourdâhui nous procédons simplement à ce qui était prévu avant cette première vague ». Mieux, explique la jeune femme, « Lush en avait assez de se battre contre des algorithmes qui conditionnent ce que la communauté Lush peut être ou avoir ou non. Nous avons dénoncé le pouvoir surpuissant de certaines plateformes sur la modération et la visibilité des contenus. Nous prenons désormais la main de notre plateforme ».
La marque aux 948 magasins sera donc désormais son propre maître
Mark Constantine, le co-fondateur confirme et dénonce la main mise des réseaux sociaux sur la santé mentale de ses followers : « Certains réseaux sociaux sont devenus lâantithèse de lâobjectif que nous nous sommes fixés en tant que marque liée au bien-être et à la liberté. Les algorithmes conçus pour inciter les gens à scroller éternellement, sans prendre un seul moment pour se déconnecter et se détendre est aujourdâhui incompatible avec notre philosophie ». Pourquoi ne pas lâavoir fait plus tôt, telle est la question à laquelle ne répond pas réellement Chloé Chazot, « nous aurions pu le faire plus tôt mais nous étions nous aussi prisonniers de cette fameuse FOMO (Fear Of Missing Out⦠Aujourdâhui, nous sommes prêts de nouveau à faire la différence et à ouvrir la voie », avoue-t-elle simplement. La marque aux 948 magasins sera donc désormais son propre maître, avec pour seuls outils, ceux provenant de lâinterne, et une lucarne non négligeable, sa chaine Youtube.
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source : www.influencia.net