INfluencia : Xandr travaille à la fois du côté de lâoffre et de la demande, votre regard est transversal. Que constatez-vous sur les inventaires de TV connectée (TVC) ?
Vincent Soucaret : nous constatons des progressions à triple chiffre aussi bien du côté de lâoffre que de la demande. Sur la TVC, les dépenses totales sur Xandr sont en hausse de 180 % au deuxième trimestre 2021 comparé à la même période de 2020 et de 203 % au premier semestre en glissement annuel.
IN : câest ce que vous observez au niveau mondial. Mais que constate Xandr en France ?
V.S. : il est vrai que toute cette dynamique part des Ãtats-Unis, avec pour nous un gros push fin 2020. Le nombre dâapplications AVOD présentes dans notre plateforme est logiquement beaucoup plus important aux Ãtats Unis. En France, le marché nâest quâà ses débuts. Câest le changement dans les habitudes de consommation et une plus grande offre de services AVOD qui permettra à ces inventaires dâévoluer. Le fait que certains opérateurs commencent à proposer des box virtuels contribuera à cela. Les utilisateurs auront davantage tendance à se servir dâautres applications de leur smart TV. Nous sommes assez confiants sur le fait que les habitudes de consommation vont évoluer.
IN : vu lâomniprésence des box opérateurs, pensez-vous que les applications de TV connectée ont un bel avenir en France ?
V.S. : ce marché a tout pour avoir un avenir en France, à commencer par la pénétration du device « TV connectée » qui est très forte : 80 % des foyers en sont équipés. Ensuite, la consommation en hausse des services de vidéo à la demande est elle-même suivie dâune offre grandissante de services gratuits financés par la publicité (AVOD). Cela est lié au fait que les foyers ont une limite financière. Ils ne peuvent souscrire à toutes les applications SVOD (vidéo à la demande par abonnement, NDLR.) mais ils restent friands dâun inventaire diversifié. La preuve en est les comportements de consommation en Europe qui évoluent fortement depuis le début de lâépidémie. Samsung Ads lâa mesuré : entre janvier 2020 et mai 2021 la consommation en Europe de la TVC a augmentée de 55 % contre 17 % pour la TV traditionnelle en linéaire.
IN : pour une marque, comment évaluer le potentiel publicitaire de la TV connectée en France ?
V.S. : les annonceurs sont très attentifs et en demande de ce type dâinventaire. La raison est que le potentiel publicitaire de la TVC est considérable à plusieurs points de vue. Dâabord en termes de reach : on regarde de moins en moins la TV traditionnelle; la TVC attire même les plus âgés. Câest également un média qui réunit le meilleur des deux mondes de la TV et du digital. En TVC lâannonceur dispose dâun ciblage plus précis avec plus de critères (type de device, données déterministes des logués, données de navigation, contextuelles, géographiques, etc.). Tout cela ajouté au fait que la TVC reste un grand écran avec lâimpact que cela implique.
Lâavantage de la TVC est également dâoffrir un contrôle plus fin de la pression publicitaire et une bien plus importante réactivité dâexécution. Il y a enfin la mesure : contrairement à la TV linéaire, la TVC peut faire partie dâune stratégie multicanal car elle peut être mesurée. La TVC est un média digital. De lors elle peut intégrer un modèle dâattribution multicanal, comme on le fait pour le mobile et pour le web. Il est tout à fait possible de remonter le lien entre un achat en ligne ou en magasin et lâexposition à une publicité sur la TVC.
source : www.influencia.net