INfluencia: quâest-ce qui vous a décidé à apparaître dans ce film et y jouer votre propre personnage ? Câest une première ?Â
Antoine Arnault: ceux qui me connaissent le savent bien, je nâaime pas tellement me mettre en avant. Mais, exceptionnellement, parce que ce sont les Journées Particulières et surtout parce que jâai trouvé le concept décalé, jâai accepté de me prêter au jeu quand mon équipe et lâagence sont venus me pitcher lâidée. Câétait une très belle expérience, jây ai pris beaucoup de plaisir, au contact de nos artisans chez Dior même si je ne maîtrise pas encore à la perfection le point de chausson. Â
IN. : tous les « personnages » dans le film sont de vrais collaborateurs de la maison Dior, et vous y apparaissez dans une posture très « humble », prêt à « prendre » la leçon⦠cette quête dâauthenticité et cette humilité sont-elles gages de modernité ? Â
A.A. : je ne sais pas si ces valeurs sont un gage de modernité mais je sais quâelles constituent deux conditions nécessaires pour réussir. Câest dâailleurs la manière dont notre Groupe fonctionne depuis toujours, câest aussi le style quâimprime mon père depuis plus de 30 ans. Il fallait que cela transparaisse dans ce film, je crois que lâobjectif est atteint notamment parce que nous ne trichons pas. Ce que vous voyez, ce sont les véritables couturières et couturiers de la Maison Dior, son atelier historique à deux pas de sa boutique historique. Câest tout cela qui fait que la magie opère dans ce film et même, plus généralement, dans nos Maisons qui bâtissent leurs succès créatifs sur ces bases.
IN. : quâest-ce que cela dit justement de la manière dont la jeune génération de grands patrons incarne aujourdâhui leurs entreprises nâhésitant pas à faire preuve parfois de beaucoup dâautodérision ?
A.A. : il nây a pas que les plus jeunes. Jâai le souvenir â encore très récent â de nombreuses vidéos dans lesquelles dâautres chefs dâentreprise maniaient parfaitement la mise en scène et lâautodérision. Il y a peut-être un effet générationnel mais je crois surtout que câest lâère du temps qui veut cela. Personne nâa envie de descendre son fil Instagram et de tomber sur la vidéo corporate du début du 20ème siècle avec un patron dans son bureau majestueux au dernier étage dâune tour à la Défense⦠Il faut sâadapter aux usages, aux nouveaux codes sans jamais se renier.
IN. : cet exercice expose aussi à la raillerie sur les réseaux sociaux, câest quelque chose que vous appréhendez ? Â
A.A. : quoi que lâon fasse, à partir du moment où nous sommes sur les réseaux sociaux, nous nous exposons non pas à la raillerie mais à la possibilité que des personnes partagent leur avis. Cela fait partie des règles. Nous avons pensé cette campagne comme une manière de nous montrer réellement comme nous sommes au quotidien. Je passe beaucoup de temps auprès de nos artisans, notamment chez Berluti que je dirige. Régulièrement, jâéchange de longs moments avec eux et leurs retours sont toujours riches et instructifs. Encore une fois, tant que nous faisons les choses avec authenticité, sincérité et humilité, nous restons fidèles à nous-mêmes et à nos valeurs.
IN. : le film parle dâabord de transmission, évoquant le fondement même des Journées Particulières, en quoi est-ce devenu un rdv phare pour LVMH ?
A.A. : mis bout à bout, nos Maisons représentent plus de 5 000 ans dâhistoires et de savoir-faire. Ces Journées Particulières, câest donc aussi lâoccasion dâinscrire cette histoire souvent pluri-centenaires dans notre époque et de la partager avec le plus grand nombre. Nous avons la chance de concevoir des produits qui sont les garants de savoir-faire parfois ancestraux et qui mettent parfois des mois à sortir des ateliers. Câest cela que nous voulons montrer lors de cet événement : les savoir-faire évidemment mais surtout les femmes et les hommes qui sont derrière ces créations.
IN. : quelles sont les nouveautés de cette première édition post-covid ?
A.A. : pour cette 5ème édition, sans tout dévoiler, nous ouvrirons 96 lieux dont 45 nouveaux. Naturellement, lâItalie et surtout la France concentrent le plus de lieux ouverts car nous produisons essentiellement dans ces deux pays. Nous aurons lâOffice Universelle Buly mais aussi les hôtels Belmond, les derniers ateliers Louis Vuitton ouverts â y compris celui au Texas. Nous ouvrirons également lâatelier new-yorkais de Tiffany pour lâoccasion, câest une première et je suis certain que cela constituera un véritable temps fort de ces Journées Particulières 2022 de lâautre côté de lâAtlantique. Câest dâailleurs dans cet atelier de design quâa été imaginé la couronne de lâicône du hip-hop Kendrick Lamar⦠Et puis, il y a tout ce que vous pourrez découvrir en septembre quand lâintégralité du programme aura été publié, gardons un peu de mystère !
En résumé
Le spot Save the Date, c’est…
Annonceur : LVMH/Responsable annonceur : Antoine Arnault, Hélène Freyss, Kristine Drullion/Rôle : Image et Environnement LVMH – Directrice de la Communication du Groupe LVMH /Agence : Havas Paris/Responsable agence : Fabrice Conrad/Production:Iconoclast/Réalisateur : Antoine de Bary/Post-production et son: HRCLS
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Directeur de la création : Lucas Mongiello
Responsables du budget / du compte : Fabrice Conrad
Production : Corinne Dutoit
Productrice TV: Benjamin BesnaÃnou
Relations presse : Fouzia Kamal, Victor Sévaux
Pour annoncer le retour des Journées Particulières, Antoine Arnault joue son propre rôle dans un film Save The Date. Au sein des ateliers de couture de Dior, ce dernier demande à une vraie première dâatelier de lui apprendre à faire un point de chausson. Après quelques entrainements sous le regard bienveillant et amusé des couturiers, nous finissons par découvrir son objectif : inscrire dâune croix dans son agenda les dates de lâévènement. Une façon de mettre en scène un des savoir-faire du Groupe LVMH tout en donnant rendez-vous les 14, 15 et 16 octobre prochains pour les découvrir dans les Maisons.
source : www.influencia.net