Les 25 et 26 mars dernier, la mairie de Paris missionnait 358 équipes de bénévoles de la Nuit de la solidarité pour parcourir les rues, les gares, les salles dâattente des hôpitaux de lâAssistance Publique, les stations de métro et RER, les parkings, les parcs et les campements pour recenser le nombre exact de sans-abri (sur)vivant dans la capitale. Une quatrième édition quelque peu rassurante : le nombre de personnes en situation de rue sâétait avéré en baisse par rapport à lâannée précédente. 2 829 personnes sans solution dâhébergement avaient été décomptées, soit une baisse de 21% par rapport au recensement effectué lors de la Nuit de solidarité de 2020, bien avant le premier confinement. En janvier 2020, 3 601 individus avaient alors été recensés. Pour lâApur â lâAtelier Parisien dâUrbanisme â : « Cette diminution sâexpliquait notamment par la mise à lâabri de personnes en campements dans le nord-est parisien et par un contexte marqué par une forte augmentation du nombre de places dâhébergement et de mise à lâabri par rapport aux années antérieures ». En effet, le gouvernement a déjà créé 43 000 places dâhébergement depuis mars 2020. La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, avait ainsi annoncé en septembre quâil était « nécessaire de mettre définitivement fin à la gestion dans lâurgence et de construire une politique structurelle, avec une visibilité sur le long terme, en lien avec les associations ».
Un peu de baume au cÅur
Même si la situation à lâéchelle nationale reste dramatique, il est bon de rappeler, grâce à cette enquête et à la campagne que nous allons vous présenter, que certain.e.s SDF arrivent à échapper durablement aux griffes de leur nuit. Câest l’histoire de Virginie qui fait face à des petites contrariétés du quotidien entre métro-boulot-dodo. Mais ces mésaventures ne viennent aucunement entacher sa bonne humeur. La quadragénaire arbore un sourire… un sourire qui provient du passé, un passé marqué par sa vie à la rue, face auquel les petits tracas ne pèsent que peu. Ses réactions devant les galères sont autant de marques de gratitude face à la vie, dans lâesprit de lâabbé Pierre qui en puisait sa force. Cette histoire est portée par le titre français iconique Câest beau la Vie, interprété par Isabelle Aubret, qui joue ici le rôle de la voix-off du film, porteuse dâespoir et témoin dâune renaissance.
Dans une France où près de 300 000 personnes sont sans domicile, il est plus que jamais essentiel de rappeler que le logement est la première étape pour reconstruire une vie, un quotidien… à contre-courant des discours moroses et pessimistes actuels, cette campagne de sensibilisation positive tient un discours de fraternité, telle une ode au pouvoir de lâêtre humain de renaître sans cesse. La signature « Il y a une vie après la rue » illustre la finalité des combats de la Fondation Abbé Pierre et rappelle combien il est crucial de positiver le quotidien, de croire en lâavenir et combien la fraternité peut être un atout déterminant. Le film âLe sourireâ visible en digital dès le 15 novembre, sera diffusé en TV à la fin de lâannée – le dispositif de communication sera déployé en radio et à travers une campagne d’affichage nationale (métro, gares, presse) photographiée par Julien Mignot. La campagne se décline également en social media avec des stories tirées du même concept.
source : www.influencia.net