Chief Covid Officer, effet de mode ou secret de longvit ?

19 novembre 2020

 

La crise sanitaire mondiale, doublée d’une récession économique sans précédent, pose de nombreux défis en matière d’emploi. Face aux Cassandre qui ne manquent pas de prédire chômage de masse et fracture sociale, les chroniques #FutureOfWork documentent les changements positifs du travail et des organisations, afin de contribuer à renforcer l’employabilité dans le monde de demain.

 

Lorsqu’on prononce l’expression Chief COVID Officer, certains pensent immédiatement à la fonction de référent COVID. Obligatoire pour toutes les entreprises depuis Juin, le référent COVID est en charge de faire vivre la prévention face au virus. Si ce poste est indispensable, il reste très distinct du rôle de Chief COVID Officer. Pour ce dernier, on pourrait croire à un effet de mode, comme les éphémères Chief BREXIT Officers en charge de préparer leur entreprise à passer le cap du BREXIT .

 

 

Chief Covid Officer, bien plus qu’un référent COVID

 

Par essence, ce type de fonction est temporaire, et disparait une fois que l’événement qu’il convient d’anticiper a eu lieu. Ainsi, lorsque la période de transition prévue dans l’accord de retrait établi entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne s’achèvera le 31 décembre 2020, le Chief BREXIT Officer disparaitra naturellement des organisations. Il n’en va pas de même pour le Chief COVID Officer, même si son rôle est transitoire. Car le BREXIT est un feuilleton dont on connait la date de fin, alors que la crise sanitaire et économique liée au virus ne se terminera pas à une date précise connue à l’avance, même après la découverte d’un vaccin.

 

 

Le Chief Covid Officer est un dirigeant de transition

 

Le Chief COVID Officer est appelé à la rescousse d’une entreprise qui ne va pas bien pour assurer sa survie. Ce nouveau nom de métier est apparu en France début 2020, lorsque les premières entreprises ont été touchées par la baisse d’activité en Chine. Pour une période donnée, le Chief COVID Officer prend la place du dirigeant ou s’assied à ses côtés, pour une durée déterminée, en général 12 à 18 mois. Après avoir diagnostiqué ce qui pose problème, il (ou elle) intervient concrètement. Ses premières mesures sont systématiquement tournées vers la sécurisation de la trésorerie. En effet, une entreprise ne meurt que d’une chose, à savoir le manque de cash. Ensuite, pour pérenniser le sauvetage, le Chief COVID Officer met en place un plan de relance, afin d’aller chercher de nouvelles opportunités pour remettre l’entreprise en croissance et la rendre rentable. Une fois la transformation réussie, le Chief COVID Officer cède sa place à un (ou une) dirigeante qui aura pour mandat de pérenniser cette transformation sur le long terme.

 

 

Faire appel à un œil extérieur pour redresser durablement la barre

 

En ce moment, les chefs d’entreprises doivent prendre des décisions audacieuses, et parfois douloureuses, pour assurer la survie de leur société durant ce deuxième confinement. Plus que jamais, les entreprises ont besoin de s’entourer des meilleurs experts de la transition pour passer ce cap. Et une personne extérieure est souvent mieux placée pour identifier ce qu’il faut changer pour adapter une organisation à cette nouvelle donne économique. Venir du dehors facilite considérablement le fait de pouvoir faire librement son rapport d’étonnement. Mais une fois qu’une entreprise est remise sur les rails, le Chief Covid Officer devra céder sa place. Car une même personne ne sera pas forcément excellente pour réussir une opération commando et ensuite une navigation au long cours.

 

 

Transformer durablement une entreprise pour qu’elle vive très longtemps

 

D’après une étude menée par le cabinet de conseil McKinsey, la vie moyenne d’une entreprise cotée sur le S&P 500 était de 61 ans en 1958. Elle est désormais tombée à moins de 18 ans. McKinsey estime qu’en 2027, 75% des entreprises cotées sur le S&P 500 auront disparu. Avec une durée de vie des grandes entreprises divisées par 3 en 60 ans et désormais inférieure à deux décennies, on peut se demander ce qui fait le succès d’une transformation durable. La réponse est peut-être dans la volonté des dirigeants de piloter une entreprise pour la transmettre à la génération future, plutôt que dans un souci de rentabilité à (très) court terme. Ainsi, la démarche de la confrérie des Hénokiens interpelle. Cette association rassemble 48 sociétés qui ont toutes au moins 200 ans. Son nom vient du personnage biblique Enok, fils de Caïn, qui aurait vécu 365 ans. L’association a été créée en 1981 par Gérard Glotin, à l’époque PDG de la société Marie Brizard, et lui-même descendant de la créatrice de l’anisette en 1755. Elle rassemble des entreprises françaises, italiennes, japonaises, allemandes, hollandaises…. L’association a pour but l’entraide morale, culturelle et philosophique de ses membres autour de la valeur du concept d’entreprise familiale, alternative aux multinationales, tout en promouvant le dynamisme et la modernité. A méditer, en ces temps troublés….

 

 

Georges Clémenceau affirmait qu’« Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi ». Et vous, seriez-vous prêt à travailler avec un manager de transition ou un Chief Covid Officer, pour que votre entreprise surmonte durablement cette crise ?





source : www.influencia.net

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