Le chiffrement de bout en bout est devenu la norme des applications de messagerie.
Le chiffrement de bout en bout garantit l’intégrité des messages entre l’émetteur et son destinataire, ainsi que la confidentialité des échanges. © sarayut_sy – stock.adobe.com
Le chiffrement de bout en bout, comment ça fonctionne ?
Aussi appelé End-to-end encryption ou E2EE, le chiffrement de bout en bout assure que seuls émetteur et destinataire sont à même d’avoir accès à des messages échangés. Lorsqu’un message est envoyé, il est automatiquement chiffré et il faut une clé pour le déchiffrer. Seuls les interlocuteurs disposent de ces clés cryptographiques. Elles sont éphémères et disparaissent dès qu’un message est déchiffré par son récepteur. Ce système garantit des échanges sans l’intervention d’un intermédiaire, le serveur par lequel transitent les messages permet seulement de relayer leur version chiffrée. Il peut véhiculer un message mais ne peut pas le décoder, puisqu’il ne dispose pas des clés.
Le chiffrement de bout en bout est ainsi un système sécurisé qui permet de se protéger de la surveillance ou de la falsification de messages. Aucun service tiers ne peut déchiffrer les données communiquées ou stockées, pas même le fournisseur du service de communication.
Un système indispensable sur les applications de messagerie
Aujourd’hui, le chiffrement de bout en bout est utilisé par toutes les applications de messagerie, de WhatsApp à Telegram en passant par Signal ou encore Facebook Messenger. Ce système qui garantit l’intégrité des échanges par messages est même devenu un gage de qualité pour les utilisateurs. Au-delà des messages, ce sont aussi les appels vocaux et vidéo qui sont cryptés de bout en bout. En témoigne les dernières annonces de Facebook qui souhaite proposer aux utilisateurs des appels audio et vidéo chiffrés de bout en bout sur Messenger, mais aussi pour les DM sur Instagram.
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Dans un autre registre, l’usage du chiffrement de bout en bout peut créer la controverse. En novembre 2020, le Conseil européen visait les messageries chiffrées de bout en bout et souhaitait la création de backdoors (ou portes dérobées) qui permettraient aux autorités de contourner le chiffrement des messageries, notamment pour lutter contre le terrorisme. Plus récemment, c’est Apple qui a créé la polémique en s’engageant dans la lutte contre la pédocriminalité. La société souhaite contourner le chiffrement de bout en bout en mettant en place un certain nombre d’actions permettant d’identifier du contenu sensible sur iOS et iPadOS, remettant en cause la confidentialité des correspondances privées.
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