Comment évolue la confiance des Français dans le numérique

L’édition 2021 du baromètre de la confiance des Français dans le numérique. © Acsel

L’ACSEL, principale association multisectorielle et transversale du numérique en France, mesure chaque année l’état de confiance des Français sur les usages numériques. L’étude a été réalisée sur un échantillon représentatif d’internautes français âgés de 15 ans et plus, du 23 octobre au 12 novembre 2020.

L’édition 2021 montre une amplification du recours au numérique, liée à la crise sanitaire, qui a significativement renforcé la confiance des Français. Néanmoins, il faut souligner qu’il reste encore plus d’1 Français sur 2 qui voit l’utilisation d’Internet comme une pratique risquée.

L’accélération des usages numériques avec la crise sanitaire

Pour poursuivre leurs activités du quotidien malgré la crise, les Français ont dû recourir aux services numériques, c’est pourquoi 65 % d’entre eux déclarent avoir utilisé davantage Internet pendant le confinement. Pour les raisons suivantes : pour leurs loisirs et leur vie privée (57 %), pour l’éducation et l’occupation des enfants (56 %), pour le maintien de leur activité professionnelle (42 %), pour leurs achats (41 %), et pour leur santé (26 %).

Il est constaté aussi une utilisation accrue des services suivants : e-administration, e-commerce, e-banking, réseaux sociaux, messageries instantanées, IA (Intelligence Artificielle) et Cloud (Coffre fort numérique).

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Le numérique a été perçu par près de 7 Français sur 10 comme un soutien pour maintenir l’économie, entretenir le lien social et mieux renseigner la population sur la situation sanitaire. À noter que la majorité des Français (77 %) ont considéré le recours au numérique comme un moyen de se faciliter le quotidien.

E-commerce : une hausse de la fréquence d’achat

Côté e-commerce, on constate une augmentation de la fréquence des achats mais pas du nombre d’e-acheteurs, qui a quant à lui stagné. En effet, 17 % des Français indiquent avoir effectué des achats en ligne chaque semaine durant ces 12 dernier mois (+3 points par rapport à l’an dernier), sur des grandes plateformes comme Amazon ou Wish (83 %) mais aussi sur des sites de petits commerçants (27 %). Les achats alimentaires mais aussi les achats non-alimentaires, par le biais du Click & Collect, se sont accrus pendant la crise.

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Un usage accru du numérique qui a renforcé la confiance des Français

Cette hausse du recours au digital pendant la crise a permis d’augmenter la confiance que portent les Français envers le numérique (+5 points par rapport à 2019). L’ACSEL indique que la confiance des Français n’avait pas été aussi haute depuis 2015. On constate une hausse de la confiance pour tous les usages (sauf l’Intelligence Artificielle).

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Mais il est important de souligner qu’il y a toujours une majorité des Français (51 %) qui n’ont pas confiance à l’égard d’Internet, dont 44 % qui perçoivent l’usage d’Internet comme « plutôt risqué » et 7 % comme « tout à fait risqué ».

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Une méfiance ancrée concernant l’usage des données personnelles

Les Français restent méfiants, surtout quand il s’agit de leurs données personnelles. 80 % d’entre eux mettent en place des pratiques d’évitement et de protection. Les pratiques les plus courantes sont les suivantes :

1. supprimer les cookies ou les fichiers Internet temporaires,
2. effacer le cache de leur navigateur,
3. installer un bloqueur de publicités,
4. créer des adresses mail spécifiques,
5. fournir volontairement des données erronées.

L’ACSEL indique une hausse de 8 points pour la dernière pratique, qui consiste à fournir des données erronées lors de création de compte ou de complétion de formulaire de contact par exemple.

Un chiffre à retenir : 93 % des Français souhaiteraient que leurs données personnelles soient supprimées après un certain délai. Plus de la moitié (54 %) pensent que ce sujet est « très important ».

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Autre point : 61 % d’entre eux seraient rassurés si le e-marchand disposait d’une identité numérique certifiée par l’État (+3 points par rapport à 2019), tandis que 39 % indiquent que cela n’aurait pas d’impact sur leur confiance.

La crise a eu moins d’impact sur les « peu ou non connectés »

Dans son étude, l’ACSEL se penche aussi sur la confiance des Français qui sont « peu ou non connectés ». De ce côté-là, pas de grand changement significatif malgré un contexte inédit de crise, seuls 12 % d’entre eux ont souhaité utiliser davantage Internet. La raison principale de leur faible utilisation des services en ligne est la suivante : « il est difficile de protéger sa vie privée sur Internet » (79 %).

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Quel avenir pour les services numériques ?

Le développement de l’usage du numérique devrait être durable car les Français, qui ont dû avoir recours aux services en ligne durant la crise, devraient conserver ces pratiques. On constate notamment que, depuis la fin du premier confinement, 84 % d’entre eux ont davantage recours à Internet, à la fois pour leur usage personnel et professionnel.

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