Comment la crise a guri notre technophobie par Ryan Holmes, fondateur…

14 décembre 2020

 

Deux étudiants sur trois n’avaient jamais suivi de cours en ligne pendant l’année scolaire 2018-2019 et ce  malgré l’omniprésence de l’internet haut débit, de la sophistication de la vidéoconférence et de l’existence de plateformes d’apprentissage en ligne de haute qualité… Pour Ryan Holmes fondateur de Hootsuite, la peur et l’inertie sont à l’origine de ce retard désormais enclenché par la crise de la Covid… Tribune exclusive du créateur de la plateforme aux 18 millions d’utilisateurs.

 

Ce chiffre est passé à 100 % quasiment du jour au lendemain ! Ce changement est intervenu non sans mal, car les étudiants et les professeurs ont dû s’adapter à un environnement d’apprentissage en ligne. Reproduire l’énergie et la dynamique d’un cours universitaire en présentiel dans un espace virtuel est un vrai défi. Les enseignants comme les étudiants peuvent ne pas être familiarisés avec la technologie ou ne pas avoir l’équipement nécessaire.

 

 

 

Un véritable apprentissage qui s’effectue à distance et à grande échelle

 

Cependant, l’autre facette de ce changement est que le véritable apprentissage s’effectue à distance désormais à distance et ce, à grande échelle. Pensez aux économies et aux gains d’efficacité que cela implique : tout le temps et l’argent normalement consacrés aux trajets entre l’école et la maison, le fait qu’il ne soit pas nécessaire de louer et d’entretenir des établissements coûteux, la réduction drastique de l’empreinte carbone, les économies des étudiants qui n’ont plus besoin de louer une chambre d’étudiant ou un appartement…etc. Il y aura toujours une place pour les cours en présentiel mais il y a tellement de choses qui peuvent et doivent être apprises en ligne. N’est-il pas temps que nous nous familiarisons avec l’alternative numérique ? Pas seulement dans une salle de classe mais au-delà ?

 

 

L’accélération de la Tech avec le COVID

 

 

Bien sûr, des changements comparables se produisent partout en ce moment : dans notre façon de travailler, de faire les courses, de jouer, de commander de la nourriture, et même d’aller chez le médecin. La crise sanitaire liée au Covid-19 a accéléré ces changements qui ont été très rapides et intenses. Mais le résultat final pourrait bien être une précieuse accélération de notre transformation digitale collective. De nombreux avantages apparaissent déjà de manière évidente. Les enfants qui ne peuvent pas se rendre en classe poursuivent leur scolarité en ligne. Les médecins et les patients utilisent la téléconsultation pour se connecter sans avoir à quitter leur domicile. Les petits commerçants de quartier confrontés à la fermeture des magasins se lancent dans le e-commerce. Et les employés du monde entier apprennent à quel point le travail à domicile peut être productif et efficace grâce à des outils comme Zoom, Slack et Google Docs.

 

 

Un long chemin jonché d’inertie…

 

On peut avoir l’impression que c’est arrivé du jour au lendemain, mais, pourtant une autre approche montrerait que cela a été un long chemin. Dans de nombreux cas, nous disposons des technologies digitales nécessaires depuis des années, voire des décennies. Le seul obstacle a été l’inertie. Par habitude, par peur, par intérêt personnel, nous nous sommes accrochés à de nombreux systèmes dont nous avons hérité qui n’apportent que peu de valeur ajoutée, tout en nous prenant un temps et des ressources précieux.

 

 

Un changement durable

 

La crise nous a obligés à « aller au-delà  » en ce qui concerne la technologie. Cela ne s’est pas passé sans obstacles à surmonter, et cela ne devrait pas se faire sans engendrer débat. Cependant nous pouvons considérer ce moment autrement, et le définir comme le point culminant de notre relation avec les technologies numériques connectées, au travail, à l’école et au-delà. En réalité, le changement de ton est déjà palpable, les inquiétudes au sujet du « temps passé devant un écran » se sont estompées au fil des jours quand nous utilisons les appareils pour communiquer avec nos proches. Les hésitations au sujet des publicités envahissantes sur les médias sociaux ont fait place à des commentaires sur leurs pouvoirs de rapprocher les gens. En tant que société nous sommes amenés à utiliser plus pleinement la technologie et pour de meilleurs résultats qu’auparavant, Kevin Roose, chroniqueur au New York Times, écrit : « Le virus nous force à utiliser Internet comme il a été initialement conçu : pour nous connecter les uns aux autres, partager de l’information et des ressources et trouver des solutions collectives à des problèmes urgents. »

 

 

 Des changements appelés à durer

 

De plus, ces changements sont là pour durer : l’éducation restera-t-elle la même qu’auparavant maintenant que des millions d’étudiants et d’enseignants ont adopté les plateformes d’apprentissage en ligne ? Les employeurs ont maintenant vu l’impact du travail à distance sur leurs équipes, ce qui présage de changements massifs dans notre façon de travailler dans les années à venir. Par exemple, de nombreux commerçants et restaurants ont été initiés au e-commerce, un canal qu’ils sont peu susceptibles de désactiver une fois la crise terminée. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas important d’interagir avec de vraies personnes, dans la vraie vie. Je pense que personne ne souhaite d’un futur où l’on connecte avec l’autre uniquement avec la technologie. Mais en adoptant notre potentiel numérique, nous accordons plus de temps à ces interactions humaines de grande valeur, passer du temps avec ses proches, s’asseoir pour prendre un repas avec ceux qui nous sont chers, sortir à l’extérieur, être vraiment présents pour ses collègues et ses enfants, c’est cela la forme la plus aboutie de la transformation digitale.





source : www.influencia.net

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