Étude : d’où vient notre dépendance aux smartphones ?

27 novembre 2020

D’après une étude de la London School of Economics, il serait peu probable que la dépendance aux smartphones soit causée par les notifications reçues.

Vérifier son smartphone est devenu un réflexe pour beaucoup d’utilisateurs. © rawpixel.com – stock.adobe.com

Relayée via le site web de la BBC, la London School of Economic, spécialisée dans la recherche scientifique, vient de sortir une étude sur la dépendance aux smartphones. Et si les notifications sont souvent perçues comme une source de création de dépendance, cette étude tend à prouver le contraire.

Une interaction toutes les 5 minutes en moyenne

L’expérience menée au cours de cette étude a permis d’analyser, grâce à une caméra embarquée, l’usage du smartphone par 37 personnes en France, au Royaume-Uni et en Allemagne et dont la moyenne d’âge était de 25 ans. Au total, plus de 1130 interactions ont été enregistrées. Parmi ces interactions, 89% étaient spontanées et seulement 11% étaient dues aux notifications reçues.

Pendant l’expérience, ces interactions étaient dues à :

  • des conversations WhatsApp, à hauteur de 22% du total,
  • la vérification de son écran de verrouillage, pour 17%,
  • la navigation sur Instagram, pour 16%,
  • l’utilisation de Facebook, à hauteur de 13%,
  • la vérification de ses emails, pour 6% des interactions,
  • et les appels téléphoniques, à hauteur de 1%.

Des caméras embarquées pour analyser le comportement des participants. © BBC

De plus, le scroll disponible sur Facebook et Instagram engendre des interactions plus longues avec le smartphone. Par ailleurs, les interactions les plus longues ont été capturées dans les transports publics ou à la maison. En revanche, les utilisateurs passent également moins de temps sur leur téléphone lorsqu’ils sont avec d’autres personnes.

Autre fait notable, les conversations groupées sont perçues comme une source de stress pour les participants, même si la plupart des messages reçus sont peu signifiants.

Un sentiment d’urgence à interagir

Saadi Lahlou, professeur de psychologie social, indique que l’acte de vérifier son téléphone est devenu un réel besoin pour beaucoup d’utilisateurs, dépassant ainsi la fonction de moyen de communication :

« Nous ne nous rendons pas compte à quelle point ces appareils changent notre mode de vie. Nous devons apprendre à éviter cette tentation lorsque l’on a besoin de se concentrer ou lorsque nous sommes avec des amis.

Cette dépendance au téléphone et le caractère automatique des actions sont bien souvent ignorés. Un des participants à l’étude témoigne : « je ne me considèrerais pas comme quelqu’un qui n’est pas beaucoup attaché à son téléphone (…) je pense que je l’utilise beaucoup plus que je ne me le laisse croire ».

Des études approfondies nécessaires

À noter que cette expérience a pris en compte 37 participants seulement, c’est pourquoi le Docteur Linda Kaye (du département de psychologie de Edge Hill University) indique que des études plus poussées devraient être envisagées. « Cela pourrait aider à découvrir un peu plus si ces comportements sont motivés par des besoins humains spécifiques, et comment ces comportements aident à les satisfaire, ou s’il s’agit simplement de comportements pour leur propre intérêt ». a-t-elle déclaré.

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