Festivals, concerts, cinéma : comment le digital facilite l’accès à la culture

29 juillet 2021


Alors que de nombreux événements culturels ont été à l’arrêt depuis plus d’un an et peinent à reprendre une activité normale, 3 étudiants d’Epitech Digital Lyon ont accompagné des professionnels du secteur pour trouver des solutions numériques innovantes, lors du Festival International du Film d’Animation d’Annecy.

Le digital permet aux organisateurs de toucher une audience élargie en proposant une expérience inédite. © Rawpixel.com – stock.adobe.com

Pour pallier les conséquences de la crise sanitaire sur l’organisation d’événements phares de l’été, comme les festivals, mais aussi les concerts ou encore la sortie des films au cinéma, les professionnels de la culture ont digitalisé leurs activités. Quels sont ces nouveaux formats digitaux et peuvent-ils transformer notre accès à la culture ? Décryptage avec Jimmy Cassarino, Léonard Bouzat et Erwan Cornuel, étudiants en1ère année du programme Global Digital au sein d’Epitech Digital à Lyon.

L’impact positif du digital pour favoriser l’accès à la culture

Qu’il s’agisse d’une solution temporaire pour répondre aux besoins des organisateurs n’ayant pas pu exercer leur activité pendant la crise sanitaire, ou d’une transformation globale du secteur, la culture a bel et bien dû se réinventer depuis plus d’un an, en intégrant de nouvelles solutions digitales. « La pandémie a poussé les organisateurs de festivals, les cinémas et, de manière générale, les structures liées à la culture à se digitaliser. De nombreux festivals et des concerts ont dû être organisés à distance pour éviter de devoir arrêter leur activité », constate Léonard Bouzat.

Si les premiers mois de confinement ont été chaotiques, pour Jimmy Cassarino, l’impact du digital sur la culture ne peut être que positif : « les plateformes de visioconférences, comme Zoom ou Discord, ont rapidement explosé dans les entreprises, et un grand nombre de musiciens et d’artistes ont proposé des concerts directement depuis leur domicile via ces canaux ou les réseaux sociaux. Nous avons encore beaucoup à apprendre mais cette digitalisation de la culture devrait permettre de compenser un manque à gagner et pourrait même booster les ventes de billets à l’avenir ».

En plus de proposer aux spectateurs une expérience inédite, le digital permet aussi aux organisateurs de toucher une audience élargie. « Ces événements à distance s’adressent à une cible plus large en proposant des tarifs réduits, contrairement à la billetterie d’un concert ou d’un festival en présentiel. Tout le monde y trouve son compte », note Léonard Bouzat. Si l’organisation d’événements à distance apporte une solution pratique aux spectateurs qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’au lieu du festival, pour Erwan Cornuel, les avantages d’une diffusion en ligne sont nombreux, comme la possibilité de mettre son programme sur pause pour ne manquer aucun moment ou de pouvoir le visionner quand on le souhaite.

Des formats digitaux innovants pour attirer de nouveaux publics

Pour que ces solutions digitales puissent satisfaire les spectateurs et séduire une nouvelle audience, les organisateurs de festivals de films ou de musique doivent proposer une expérience unique, au-delà de celle vécue en présentiel. « Quand on suit un festival en ligne, on s’attend à assister à une immersion totale grâce à des effets de caméras, de scénographie ou des filtres, comme ce que l’on peut retrouver avec la réalité virtuelle dans les jeux vidéo. Alors qu’en présentiel on peut rencontrer des contraintes physiques, le digital nous apporte à l’inverse une plus grande liberté », explique Léonard Bouzat.

Les solutions digitales proposées au Festival d’Annecy

Les 3 étudiants d’Epitech Digital Lyon ont participé au Challenge Futur@Cinema, organisé dans le cadre du Festival International du Film d’Animation d’Annecy. Son objectif : accompagner des professionnels du secteur du cinéma dans leurs projets innovants pour reconquérir les 15-30 ans dans les salles obscures. Leurs projets :

  • Le Festival Imperceptibles (avec Léonard Bouzat) : des séances secrètes de cinéma, accessibles à partir d’un parcours à réaliser en réalité augmentée sur son smartphone. Ce projet a été choisi pour être représenté au Festival des Arcs.
  • Le Game Tour (avec Jimmy Cassarino) : une série de médiations autour du jeu vidéo, menée en itinérance dans le cadre d’une tournée dans les salles de cinéma, pour toucher un public au-delà des joueurs, un concept en test dans plusieurs villes (Marseille, Bordeaux, Lyon…).
  • Passerelle Ciné (avec Erwan Cornuel) : une plateforme qui permet de faciliter le lien entre les exploitants des films d’art et d’essai et les réseaux de travailleurs sociaux ainsi que les éducateurs, tout en mutualisant les ressources.

D’autres projets digitaux ont été proposés dans le cadre de ce challenge, comme un outil de reconnaissance sonore pour les bandes-annonces des films, ou encore la valorisation des données visant à anticiper la fréquentation des salles de cinéma pour adapter leur programmation.

Un autre exemple de format digital innovant : le festival Tomorrowland a fait appel à la 3D

De nouveaux formats digitaux ont également pu être testés en 2020 par des acteurs majeurs du secteur. Ainsi, le festival Tomorrowland, qui a organisé plusieurs éditions virtuelles, a modélisé 8 scènes en 3D, afin de recréer l’univers du festival reconnu pour ses décors hors norme, et un DJ a joué dans un studio sur fond vert. Cette scénographie en 3 dimensions a offert aux spectateurs une expérience encore plus immersive au cœur de l’événement. Le succès a été au rendez-vous : le 1er festival virtuel de Tomorrowland a été suivi par un million de personnes. D’autres artistes ou groupes ont participé à des concerts ou des festivals de musique diffusés dans des jeux vidéo populaires, comme Fortnite ou Minecraft.

La culture et le digital sont-ils désormais indissociables ?

Si ces expériences innovantes ne permettent pas de combler l’expérience vécue lors d’un festival, d’un concert ou dans une salle de cinéma, la digitalisation de la culture amorcée lors de la crise sanitaire pourrait se poursuivre, à court comme à long terme. « Le digital fait partie de nos vies, nous en aurons toujours besoin. Je pense que les concerts et les festivals devraient continuer d’être proposés à distance aux spectateurs », estime Léonard Bouzat.

Même constat pour Erwan Cornuel : « les solutions digitales resteront primordiales, même après la pandémie, pour attirer à nouveau du public et renouer un lien fort entre la culture et ses spectateurs ». Pour les 3 étudiants d’Epitech Digital à Lyon, ces nouveaux formats numériques devront être pensés à partir d’un modèle économique viable, grâce à des partenariats ou des sponsors par exemple, pour pouvoir être pérennisés sur le long terme.

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Source : Blog du modérateur

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