Greenpeace propose un ISF climatique contre l’empreinte carbone des…

19 octobre 2020

Greenpeace France a publié en collaboration avec le cabinet Carbone 4 une estimation de l’empreinte carbone du patrimoine financier en fonction des revenus des individus. Des résultats inquiétants qui font germer l’idée d’un impôt climatique. 

 

 

 » Plus on est riche, plus on consomme, plus on pollue » déclare le rapport de Greenpeace France. Et les plus riches, éligibles à l’impôt de solidarité sur la fortune -ISF- jusqu’en 2017, pollueraient beaucoup d’après les analyses de l’ONG. Selon ce rapport, intitulé « l’argent sale du capital », les 1% les plus aisés ont une empreinte carbone 66 fois plus élevée que les 10% les plus pauvres. Des résultats auxquels on pouvait s’attendre, mais qui n’en laissent pas moins un gout amer dans la bouche.

 

Pourtant, il ne s’agit ici que de l’impact de la consommation de ces ménages sur les émissions de CO2. Pas la peine d’en faire les gros titres : les ménages les plus aisés ont souvent plusieurs voitures, voyagent régulièrement, ont des maisons plus grandes -et souvent plusieurs- dont la construction a émis énormément de GES, etc. Mais si l’on regarde du côté de leur patrimoine, les chiffres sont encore plus éloquents affirme Greenpeace. L’ONG a calculé dans son rapport que les Français assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune -remplacé en 2018 par l’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière- représentaient un tiers des émissions de gaz à effet de serre associées au patrimoine financier de… l’ensemble des Français.

 

Sur l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées au patrimoine financier, presque 33% seraient causées par les patrimoines soumis à l’ISF en 2017. Ces émissions représentent un équivalent de 97 millions de tonnes par an en CO2. En comparaison, 1 tonne de CO2 équivaut au volume d’un bus à deux étages ou encore d’une piscine carré avec 8,12 mètres de côté.

 

 


 

 

Un impôt climatique de solidarité sur la fortune ?

 

Pour remédier à cet écart, Greenpeace propose d’établir un ISF Climatique dans la même lignée que celui supprimé en 2017 par le gouvernement français. L’ONG imagine donc une manière d’augmenter la contribution des plus riches et d’ incorporer les différences d’empreinte carbone à la consommation des ménages ainsi qu’à leur patrimoine. Les ménages les plus vertueux, tant dans leur consommation, que dans leurs investissements, verraient ainsi leur « ISF climatique » minoré, quand les autres dont le bilan carbone serait supérieur à la moyenne nationale seraient sanctionnés financièrement.

 

« Cet ISF climatique verrait son barème renforcé et serait pondéré en fonction non seulement du volume d’actifs financiers détenus par le ménage imposé, mais également de l’empreinte carbone de ces mêmes actifs », écrit Greenpeace France. L’ONG poursuit, en n’oubliant pas de mettre un taquet à la fameuse taxe carbone : « la mobilisation des Gilets jaunes contre la taxe carbone a démontré que la question de l’acceptabilité sociale constituait un élément clé de la transition écologique. Il est contre-productif de décréter l’urgence climatique sans l’articuler à l’impératif de justice sociale : il faut que l’effort contributif des uns et des autres soit proportionnel à leurs moyens et à leurs responsabilités », estime Clément Sénéchal, chargé de campagne politique climatique de l’ONG. 

 





source : www.influencia.net

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