En mars 2022, HSBC annonçait en grande pompe un partenariat avec The Sandbox, pour âporter son engagement sportif à un niveau supérieur dans le métaversâ. Plus concrètement, la banque sâest portée acquéreur dâune parcelle dans le métavers développé par The Sandbox, sur laquelle elle propose différentes expériences ludiques et âengageantesâ à destination des amateurs de sport, d’e-sports et de jeux vidéo. HSBC emboîte ainsi le pas à Gucci, Warner, Ubisoft, Snoop Dogg, Adidas ou les Schtroumpfs, qui, eux aussi, proposent des expériences aux utilisateurs de The Sandbox.
Comme beaucoup de marques, la banque voit donc dans le métavers une opportunité pour se connecter avec la génération Z, ainsi que leurs aînés, les millennials. Mais Suresh Balaji, le Chief Marketing Officer, Asia-Pacific, de HSBC, dit voir plus loin que le seul enjeu de communication et de branding : âle métavers est la façon dont les gens vivront le Web3, la prochaine génération d’Internet, à travers des technologies immersives comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle et la réalité étendue.â
Un écosystème pour la banque virtuelle
Au passage, HSBC ne sera pas la seule institution financière sur The Sandbox : la banque thaïlandaise Siam Commercial Bank y a aussi ouvert un espace, pour y présenter ses produits et organiser des événements virtuels. Quant à JPMorgan, câest sur une autre plateforme que ses investissements dans le métavers se concentrent : en février, la banque américaine a ouvert un âvirtual Onyx Loungeâ sur Decentraland.
Selon Emma Chiu, Global director de Wunderman Thompson Intelligence, qui vient de publier le rapport âNew realities: Into the Metaverse and beyondâ, avec ces différentes initiatives, âles institutions financières commencent à créer un écosystème pour la banque virtuelle, faisant du métavers un guichet unique pour le v-commerce [pour âvirtual commerce]. Cela sera peut-être la prochaine évolution dans lâunivers des néo-banques.â
Sâengouffrer dans la âmeta-economyâ
Pour les banques, les univers virtuels représentent bel et bien un nouveau marché à défricher, avec des opportunités de profit à la clé – pas seulement en termes dâimage. Dans son rapport intitulé âOpportunities in the metaverseâ, JPMorgan explique par exemple qu’avec ses expertises développées de longue date dans les paiements transfrontaliers, les opérations de change ou la création, le négoce et la conservation d’actifs financiers, il peut jouer un rôle majeur dans le métavers.
Si les pure-players sont déjà bien avancés sur ces sujets – à lâimage de Linden Lab, lâéditeur de Second Life, qui commercialise sa solution de gestion de transactions en marque blanche, via sa filiale Tilia – les acteurs historiques du paiement cherchent à se positionner eux-aussi sur ce marché prometteur. En mars 2022, Stripe a lancé une nouvelle offre de produits destinés aux entreprises du monde des crypto-monnaies, pour faciliter les paiements et les échanges, ainsi que la constitution de places de marché NFTs. De son côté, American Express a récemment déposé des demandes de brevets montrant un intérêt pour les solutions de paiements et de détection de fraude dans le metaverse.
Les premières briques dâune nouvelle infrastructure financière ?
De la même manière, Mastercard et Visa ont tous deux lancé des initiatives liées aux NFTs et aux crypto-monnaies, avec des offres de conseil et dâaccompagnement pour leurs clients dans ces domaines, afin de contribuer à lâévangélisation du marché.Â
âL’avènement du Web3 et l’essor du commerce virtuel pourraient créer un nouveau paradigme pour les paiements. De nouveaux services et produits apparaissent pour rationaliser les paiements virtuels. Sâagit-il des premières briques d’une nouvelle infrastructure financière propre au Web3 et au métavers ?â se demande ainsi la global director de Wunderman Thompson Intelligence.
source : www.influencia.net