LâIA plus fort que lâhumain pour protéger lâenvironnement et lutter contre les inégalités au sein des entreprises ? Une nouvelle étude publiée par Oracle Money & Machines qui a, il est vrai, tout intérêt à nous le faire croire, semble répondre par lâaffirmative à cette question.
Le constat est net et sans appel. 93% des Français jugent que la société nâavance pas suffisamment rapidement sur les questions liées à la RSE. 81% des sondés sont frustrés et lassés du manque de progrès de la part des entreprises et ils sont encore plus nombreux (92%) à penser que les partis pris et les émotions des individus nuisent aux efforts de développement durable des sociétés.
Le Covid est passé par lÃ
Ce mécontentement commence à avoir des conséquences sur leurs habitudes dâachat. 71% des consommateurs se disent ainsi prêts à abandonner une marque en raison de ses mauvaises pratiques et résultats en matière de RSE. 62% des salariés pourraient même quitter leur employeur actuel pour rejoindre une entreprise qui assumerait pleinement ses responsabilités sociétales, environnementale et de gouvernance. « Les événements de ces deux dernières années ont placé les initiatives de développement durable sous le feu des projecteurs et une majorité des répondants exigent des changements concrets, analyse Pamela Rucker, une consultante et formatrice à Harvard Professionnal Development. Les gens sont plus enclins à nouer des relations commerciales et à travailler pour des organisations qui agissent de façon responsable envers notre société et lâenvironnement. Câest le moment » pour les sociétés dâévoluer.
Les dirigeants ne se voilent plus la face
Les dirigeants semblent commencer à le comprendre. Si 89% dâentre eux estiment que la RSE est indispensable à leur réussite, ils continuent de faire face à de nombreux défis. Lâobtention de mesures ESG auprès de leurs partenaires et tiers (31%), le manque de données (30%) et les processus manuels de reporting chronophages (23%) ralentissent leurs efforts. Pour aller plus vite, 80% des patrons pensent aujourdâhui quâils feraient davantage confiance à lâintelligence artificielle plutôt quâà un humain pour les dossiers concernant la RSE. Les robots seraient, selon eux, plus à même de collecter des datas sans erreur (37%), de prendre des décisions rationnelles et impartiales (29%) et de prévoir les résultats futurs sur la base dâindicateurs et de performances passées (29%). Leurs employés semblent partager cette opinion.
Vive les robots
92% des Français pensent en effet que câest lâhumain qui est un frein à la prise de décision objective et rationnelle sur les sujets liés à la RSE et aux enjeux environnementaux. Notre paresse et notre égoïsme (30%) ainsi que la priorité donnée aux profits à court terme par les entreprises expliqueraient la lenteur des progrès en matière de développement durable et dâactions sociétales. 44% des sondés français pensent, en conséquence, que lâIA nous permettrait de sauter les obstacles que nous ne voulons ou ne pouvons pas encore franchir. Les robots seraient ainsi plus efficaces que nous, selon 53% des personnes interrogées. Alors infos ou intox ?
Les KPIs ne changent pas d’avis
LâIA a un atout certain : elle nâévolue pas en fonction des humeurs des uns ou des autres. « Lâintelligence artificielle se base sur algorithmes qui suivent des KPIs bien précis qui ont été définis au préalable, nous explique Nathalie Lorien, Digital Finance Sales Development Manager chez Oracle. LâIA a aussi lâavantage dâêtre nettement plus réactive que lâhumain car elle prend des décisions en temps réel sur toutes les solutions embarquées et sélectionne, par exemple, à partir dâindicateurs clés de performance préétablis les fournisseurs les moins impactant pour remplir telle ou telle mission. Elle peut nous aider sur tous les aspects liés à la RSE en vérifiant notamment le respect des KPIs sur lâégalité homme/femme ou lâempreinte carbone. » Certains freins doivent toutefois être encore levés.
« Depuis quelques mois, les demandes que nous recevons de clients concernant lâIA sont en train dâexploser mais elles proviennent encore principalement des directions financières des entreprises, constate Nathalie Lorien. LâIA ne sâest pas encore démocratisée dans tous les services des sociétés. Il faudrait mettre en place des règles pour lâimposer dans le monde du travail. » Prescrire de force un rôle accru de la machine aux dépens de lâhumain. Pour ou contre ?
source : www.influencia.net