L’humain moins efficace que l’IA en matière de sujets liés à la RSE

26 avril 2022

L’IA plus fort que l’humain pour protéger l’environnement et lutter contre les inégalités au sein des entreprises ? Une nouvelle étude publiée par Oracle Money & Machines qui a, il est vrai, tout intérêt à nous le faire croire, semble répondre par l’affirmative à cette question.

Le constat est net et sans appel. 93% des Français jugent que la société n’avance pas suffisamment rapidement sur les questions liées à la RSE. 81% des sondés sont frustrés et lassés du manque de progrès de la part des entreprises et ils sont encore plus nombreux (92%) à penser que les partis pris et les émotions des individus nuisent aux efforts de développement durable des sociétés.

Le Covid est passé par là

Ce mécontentement commence à avoir des conséquences sur leurs habitudes d’achat. 71% des consommateurs se disent ainsi prêts à abandonner une marque en raison de ses mauvaises pratiques et résultats en matière de RSE. 62% des salariés pourraient même quitter leur employeur actuel pour rejoindre une entreprise qui assumerait pleinement ses responsabilités sociétales, environnementale et de gouvernance. « Les événements de ces deux dernières années ont placé les initiatives de développement durable sous le feu des projecteurs et une majorité des répondants exigent des changements concrets, analyse Pamela Rucker, une consultante et formatrice à Harvard Professionnal Development. Les gens sont plus enclins à nouer des relations commerciales et à travailler pour des organisations qui agissent de façon responsable envers notre société et l’environnement. C’est le moment » pour les sociétés d’évoluer.

Les dirigeants ne se voilent plus la face

Les dirigeants semblent commencer à le comprendre. Si 89% d’entre eux estiment que la RSE est indispensable à leur réussite, ils continuent de faire face à de nombreux défis. L’obtention de mesures ESG auprès de leurs partenaires et tiers (31%), le manque de données (30%) et les processus manuels de reporting chronophages (23%) ralentissent leurs efforts. Pour aller plus vite, 80% des patrons pensent aujourd’hui qu’ils feraient davantage confiance à l’intelligence artificielle plutôt qu’à un humain pour les dossiers concernant la RSE. Les robots seraient, selon eux, plus à même de collecter des datas sans erreur (37%), de prendre des décisions rationnelles et impartiales (29%) et de prévoir les résultats futurs sur la base d’indicateurs et de performances passées (29%). Leurs employés semblent partager cette opinion.

Vive les robots

92% des Français pensent en effet que c’est l’humain qui est un frein à la prise de décision objective et rationnelle sur les sujets liés à la RSE et aux enjeux environnementaux. Notre paresse et notre égoïsme (30%) ainsi que la priorité donnée aux profits à court terme par les entreprises expliqueraient la lenteur des progrès en matière de développement durable et d’actions sociétales. 44% des sondés français pensent, en conséquence, que l’IA nous permettrait de sauter les obstacles que nous ne voulons ou ne pouvons pas encore franchir. Les robots seraient ainsi plus efficaces que nous, selon 53% des personnes interrogées. Alors infos ou intox ?

Les KPIs ne changent pas d’avis

L’IA a un atout certain : elle n’évolue pas en fonction des humeurs des uns ou des autres. « L’intelligence artificielle se base sur algorithmes qui suivent des KPIs bien précis qui ont été définis au préalable, nous explique Nathalie Lorien, Digital Finance Sales Development Manager chez Oracle. L’IA a aussi l’avantage d’être nettement plus réactive que l’humain car elle prend des décisions en temps réel sur toutes les solutions embarquées et sélectionne, par exemple, à partir d’indicateurs clés de performance préétablis les fournisseurs les moins impactant pour remplir telle ou telle mission. Elle peut nous aider sur tous les aspects liés à la RSE en vérifiant notamment le respect des KPIs sur l’égalité homme/femme ou l’empreinte carbone. » Certains freins doivent toutefois être encore levés.

« Depuis quelques mois, les demandes que nous recevons de clients concernant l’IA sont en train d’exploser mais elles proviennent encore principalement des directions financières des entreprises, constate Nathalie Lorien. L’IA ne s’est pas encore démocratisée dans tous les services des sociétés. Il faudrait mettre en place des règles pour l’imposer dans le monde du travail. » Prescrire de force un rôle accru de la machine aux dépens de l’humain. Pour ou contre ?

 





source : www.influencia.net

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