Le «monde d’après » du tertiaire sera design…

6 juillet 2022

Il y a dix ans encore, le marché du tertiare était on ne peut plus rationnel. Confié aux seuls soins des cabinets d’architectes et autres contractants généraux, le métier d’aménageur se résumait peu ou prou à un grand jeu de Lego : du space planning par ci, de l’équipement mobilier par là, et de l’organisation pour faire rentrer un maximum de postes dans un espace restreint. Ainsi, lors des précédentes décennies, on a vu entre autres astuces fleurir les open space et autres flex office. Dans le même temps, ce que j’appelle « l’utopie des GAFA » donnait aussi naissance au « pays du cool », un modèle générique fait de baby foots, fauteuils FatBoy, toboggans et autres espaces tisaneries, censés assurer le bien-être des salariés.

Deux décennies plus tard, l’utopie a du plomb dans l’aile. Ces artifices de coolitude et de modernité, dictés en vérité par des logiques financières d’optimisation, ne font plus illusion. Avec la pandémie, le mouvement de défiance envers ces faux semblants s’est s’accéléré. Le lien entre le collaborateur et son entreprise a été brutalement rompu. Désormais, il faut bien plus qu’un FatBoy et un baby foot pour faire revenir au bercail des collaborateurs qui ont goûté à la liberté et au confort du télétravail. Ceux-ci souhaitent de la considération et trouver du sens à leur travail et, partant, à leur lieu de travail. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit de recruter, et beaucoup d’entreprises sont à la peine aujourd’hui.

Comme le retail, le monde du travail doit donc « faire venir, faire entrer et surtout faire revenir ». Le siège social physique étant et restant, pour le moment du moins, le vaisseau-amiral et le premier ambassadeur de la marque employeur, il importe de soigner son image et de lui donner du sens.

Trouver l’équilibre rationnel/émotionnel

Aux collaborateurs et à ceux qui ne le sont pas encore, il faut donner des raisons de venir travailler ici plutôt qu’ailleurs. Cette entreprise de séduction ne saurait plus reposer que sur un simple aménagement. C’est l’expérience que je vais proposer dans ce lieu qui va faire la différence.

Chez STORIES DESIGN, nous pensons « consumers », car les collaborateurs sont aussi des consommateurs des lieux. L’entreprise reste un lieu de performance, mais il doit aussi être un espace d’épanouissement professionnel et social. En somme, il faut passer du au don. Le dû, c’est tout ce que l’entreprise se doit de mettre à disposition du salarié pour être opérationnel : bureaux, ordinateurs, fauteuils, restaurant… Plus nouveau, le don en revanche, c’est ce « fil rouge » plus subtil, plus invisible, qui va permettre au collaborateur de se sentir pris en compte dans un environnement singulier. En amont, on doit donc travailler et démontrer cette considération portée aux publics de l’entreprise et personnaliser les espaces.

Entre le rationnel et l’émotionnel, reste à trouver un juste équilibre. Pour ce faire, il faut s’appuyer et comprendre les valeurs de l’entreprise. Le bâtiment physique, vitrine de la marque employeur, est devenu un siège social média, au sens de véhicule des valeurs fondamentales de l’entreprise. Il doit donc les exprimer clairement. Les collaborateurs doivent savoir pour quelle enseigne ils travaillent, certes, mais surtout pour quelles valeurs partagées et quel projet commun.

Du bâtiment au siège social média

C’est ici que les agences de design ont tout leur rôle à jouer, elles qui savent parfaitement jouer sur les codes pour créer la singularité d’une marque, et donc en l’occurrence d’une entreprise. Chacune ayant son histoire et ses histoires à transmettre, c’est du sur-mesure. Notre mission est d’objectiver les choix, de mettre en place une stratégie, un schéma directeur, une vision stratégique, ce fameux fil rouge qui ne se résume plus à la performance ou à l’utilité des lieux.

Positionner l’entreprise, construire son image : ici, comme pour le retail, cela passe par l’organisation des lieux en fonction de ses différentes fonctionnalités, la gestion des flux et la programmation des parcours. En la matière, les grands principes restent similaires à ceux du parcours client en retail : des séquences, une somme de codes visuels, d’attentions, de services, de relations… En prenant parfois en compte les nouveaux désirs comme le télétravail pour qu’il ne soit plus vécu comme une sorte de « fuite autorisée ».

Fidèles à notre credo retail -« retailing is relating » – l’humain est ici aussi au centre de cette démarche. Il s’agit de bâtir un écosystème durable, de créer un contexte de confiance et de business profitable à tous, en plaçant les publics (interne et externe) au cœur de la relation. Chacun de ses publics doit porter et enrichir l’image de l’entreprise. (R)établir ce lien précieux entre le site, ses valeurs, ses collaborateurs est essentiel pour redonner de la vie aux entreprises.

Toute entreprise qui souhaite aujourd’hui se différencier sur son marché devrait a minima opérer cette réflexion sur son siège social. C’est tout à la fois une question de séduction, de business, de recrutement et de conquête. D’autant qu’une prochaine révolution est déjà en marche : celle du Métaverse. Dans ce nouveau territoire encore expérimental, l’entreprise aura sa place afin d’exprimer pleinement et sans limite sa vision du monde et la mission qu’elle se donne…

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