L’étude de l’Echangeur, « Commerce reloaded » nous laisse entrevoir un…

20 mai 2021

 

 

« Commerce Reloaded », l’étude annuelle publiée par l’Echangeur BNP Paribas Personal Finance montre à quel point la crise sanitaire a accéléré la digitalisation de notre société. Un bond dans le futur phénoménal !

 

Depuis dix ans, l’Echangeur BNP Paribas Personal Finance décrypte pour les grands acteurs de la distribution et du e-commerce les nouveaux usages des consommateurs. Le rapport prospectif Commerce Reloaded 2021 le confirme : la crise sanitaire a provoqué une accélération sans précédent du digital dans tous les pans de nos vies. Mutation du commerce portée par une volonté de consommer plus responsable, mobilité multimodale et connectée grâce au software, remodèlement du système de santé par l’Intelligence Artificielle, bataille des écosystèmes économiques… « Un monde de synthèse, entre humanité et algorithmes commence à apparaître, résume Guillaume Rio, responsable des tendances technologiques au sein de l’Echangeur . Il y aura bien un avant et un après Covid-19. »

 

 

Les variants de la mutation

 

L’Echangeur estime que la crise sanitaire a favorisé l’apparition de « six variants de la mutation » : l’accélération de la digitalisation sans retour ; un commerce en raficale transformation ; une mobilité multimodale et connectée grâce au software ; le remodèlement du système de santé par l’Intelligence Artificielle ; Future-as-a-Service : la plateformisation de l’économie ; de la biologie aux médias, une consommation de synthèse en gestation.

 

 

 

Certains existaient avant l’arrivée de la pandémie.

 

L’accélération de la digitalisation et la transformation du commerce se sont accélérés ces derniers mois. Pour Jamie Dixon, CEO de JP Morgan & Chase, la pandémie a accéléré la digitalisation d’environ deux ans pour 70% des acteurs économiques américains, tandis que le CEO de Deliveroo, William Shu considère que sa marque a gagné, en termes de pénétration de marché, trois ans en seulement cinq mois. Le shop streaming chinois a vu son chiffre d’affaires doubler en 2020 pour atteindre l’équivalent de 134 milliards d’euros. Il représente désormais près de 13% du e-commerce du pays. Conséquence directe, de Carrefour à Walmart, les distributeurs se lancent à l’assaut de ce nouveau format de vente. Shopify comptabilise en 2020 quelques 120 milliards de dollars de transactions, soit 40% de la marketplace d’Amazon. Le grand gagnant de la pandémie et la plus grande menace pour le géant de Seattle semble bien être canadien. « Avec la pandémie, nous avons atteint un point de non-retour dans la digitalisation, que ce soit en tant que consommateurs, à titre professionnel ou même personnel » décrypte Nicolas Diacono, Analyste tendances digitales de l’Echangeur BNP Paribas Personal Finance. « Il devient probable que le e-commerce représente 50% des ventes d’ici quelques années. Il va évoluer et se réinventer autour du concept de Commerce Ambiant que nous évoquons depuis un moment déjà. »

Une mobilité multimodale et connectée grâce au software

 

Les constructeurs automobiles cherchent, eux, à imaginer nos villes de demain dans lesquelles l’autonomie, la robotique, les maisons intelligentes et l’intelligence artificielle seront partout présentes. En Chine, 2021 fut l’année de la convergence du software et de l’automobile et les constructeurs locaux comme SAIC et Geely commencent à signer des partenariats avec des spécialistes de la tech tels que Baidu, Tencent, Foxconn et Alibaba en vue de devenir de véritables fournisseurs de services du quotidien. Toyota, le géant nippon a recruté en 2016 un ancien de Google, James Kuffner pour développer un OS ouvert appelé « Arene », qui sert de base à sa ville, « Woven City », inaugurée mi-février 2021. Des technologies telles que l’autonomie, la robotique, la mobilité personnelle, les maisons intelligentes et l’IA pourront ainsi être développées et testées dans un environnement réel. « Les constructeurs automobiles veulent sortir de leur cadre restreint de fournisseurs de véhicules. Ils souhaitent collecter un maximum de données et les exploiter au mieux. Leur but avoue´ est de vendre, sous forme d’abonnement, un maximum de services, allant même imaginer les villes de demain », résume Guillaume Rio.

 

Remodèlement du système de santé par l’Intelligence Artificielle

 

Le succès des vaccins à ARN messager a confirmé, quant à lui, la révolution que traversait actuellement le secteur de la santé. Tout le processus médical du diagnostic au suivi quotidien va être piloté par l’IA. La Covid-19 va accélérer la généralisation des wearables, objets portables connectés, et en particulier ceux des géants du numérique. En 2023, le marché mondial de la E-santé va atteindre le chiffre astronomique de 235 milliards de dollars, selon une étude du cabinet Frost & Sullivan.

 

Un menu lié à notre ADN

 

L’ADN va également devenir un driver à part entière de notre consommation. « Nous débutons une décennie qui sera certainement celle des technologies de synthèse. Que ce soit dans le domaine du numérique ou du vivant, le pouvoir des algorithmes va créer de nouvelles économies, virtuelles et réelles. Avec des vaccins nouvelle génération, des solutions thérapeutiques innovantes ou encore la nutrigénomique, il se pourrait que l’ADN soit le futur gouvernant de nos vies », reconnaît Nicolas Diacono. Si seulement 19% des Européens, selon une étude Euromonitor, se disent aujourd’hui prêts à donner leur profil génétique pour avoir des offres plus personnalisées, cette proportion atteint déjà 75% aux Etats-Unis. Des initiatives commencent déjà à se lancer pour profiter de ce nouveau filon. « Apple a créé des cliniques baptisées Wellness  qui utilisent les profils génétiques des collaborateurs afin d’améliorer leur santé, note Guillaume Rio. Le taux de pénétration de la télémédecine approche 75% aux États-Unis et son utilisation a quintuplé en France ces dernières années. » L’ADN commence même à s’inviter dans notre assiette.

 

 


 

« A Tokyo, le restaurant Sushi Singularity imprime en 3D des sushis personnalisés qui correspondent aux échantillons biologiques envoyés par ses clients (), s’étonne aujourd’hui encore Guillaume Rio. Melibio fabrique dans ses labos du miel bio sans abeilles (https://www.melibio.com). Future Fields veut inventer l’agriculture cellulaire (https://www.futurefields.io) et Just produit des oeufs à partir de cellules souches végétales (https://www.ju.st). Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a, lui, décidé de devenir le principal investisseur dans NotCo. » Cette société chilienne produit du lait sans lait, avec une réduction de 70% des émissions de carbone, à partir de protéines de pois, de fibre de racine de chicorée, de sucre, de jus d’ananas, d’huile de coco, d’huile de tournesol, de jus de chou, de sel et de gomme d’acacia. Le monde de demain ne ressemblera décidément pas au monde d’aujourd’hui…







source : www.influencia.net

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