Le Conseil européen réfléchit à affaiblir le chiffrement des messageries sécurisées avec des backdoors.
WhatsApp, Telegram, Facebook Messenger ou encore Signal, ce sont les messageries chiffrées qui sont visées. © prima91 – stock.adobe.com
Les applications de messagerie chiffrées telles que WhatsApp ou encore Telegram sont dans le viseur de l’Union Européenne. En effet, suite aux récents attentats terroristes survenus en Autriche, l’UE s’est repenchée sur la question. Ce n’est pas la première fois que le sujet revient au cœur des débats ces dernières années.
Pourquoi ce dispositif pose problème ?
L’UE pointe du doigt le fait que le chiffrement empêche les autorités compétentes d’avoir accès à des données cruciales pour lutter et anticiper des actes tels que le terrorisme ou la pédopornographie. En effet le chiffrement de bout en bout, qui apporte à la fois sécurité et confidentialité aux utilisateurs, est utilisé par les criminels comme couverture.
Selon le média autrichien ORF, qui a obtenu une copie de la résolution provisoire du conseil de l’UE, dans certains cas le chiffrement rend l’analyse des contenus très compliquée voire impossible pour les autorités, bien que l’accès à ces données soit parfaitement légal.
Des backdoors dans les messageries chiffrées
Les backdoors (ou portes dérobées) permettraient aux autorités de contourner le chiffrement des messageries et ainsi de plus facilement pouvoir identifier les potentiels criminels. Ces changements permettraient une meilleure surveillance des personnes fichées ou jugées dangereuses mais affaibliraient beaucoup le cryptage des services comme WhatsApp, Messenger ou encore Telegram.
Ainsi, les entreprises utilisant un cryptage E2E n’auraient pas d’autre choix que de créer des clés de décryptage supplémentaires pour pouvoir les fournir aux autorités en cas de besoin.
Cet affaiblissement du système de cryptage risque de profiter aux hackers, car si des backdoors sont créées, elles pourront également être exploitées.
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