Sans nul doute, le confinement nâa fait quâaugmenter ces chiffres avec des réseaux sociaux davantage plébiscités et une forte demande pour les médias dâinformations. Ainsi, le temps passé devant son écran, son mobile ou son ordinateur a bondi de 46 % par rapport à avril 2019.
Lâessor du digital ces dernières années est une source de nouveautés qui nâest pas sans conséquence sur les comportements et les pratiques de chaque individu. Cela représente également une opportunité pour les entreprises afin de se challenger et dâapporter de nouvelles solutions, permettant dâoffrir de nouveaux moments de divertissement et de plaisir à leurs clients. Il est maintenant possible de visiter des musées en réalité virtuelle, effectuer ses achats de Noël en un clic ou bien encore binge watcher tout un tas de séries en une seule journée. De ces différentes pratiques se dégage divers profils, selon âKR mediaâ que nous allons analyser au travers de cet article.
Le digital meilleur ennemi ?
Le confinement a instauré un nouveau mode de vie. Lâhiver dernier personne ne connaissait lâapplication TikTok et pourtant elle est dorénavant le terrain de jeu préféré des Millenials. Les sites de live streaming ont explosé, et les applications de rencontres nâont jamais été autant utilisées. Les sources de divertissement sont variées et réagissent rapidement à la demande. Tout est à portée de bras pour celui qui reste chez soi, seulement cet accès illimité au digital ne représente-t-il pas un danger ?
En premier temps, comment parler de divertissement sans mentionner toutes les plateformes de jeux, les sites de streaming ou bien encore les divers réseaux dont nous disposons aujourdâhui. Selon âKR Mediaâ, trois types de profils se rangent dans la catégorie du âdigital addictâ, pour qui, le digital est source de plaisir et de gagne temps .
Nous avons dâabord le Get relaxed. Adepte de Netflix, le get relaxed se divertit au travers de plateforme comme Youtube ou au travers de jeux vidéo. Ces moments de plaisir lui permettent de sâévader et de se relaxer. Nul besoin dâaller au ciné, le get relaxed se divertit depuis chez lui après avoir fait une commande Uber Eats (pas besoin dâaller au restaurant également).
Nous avons par la suite le Get unbored. Avec un temps dâécran supérieur à la moyenne, le get unbored se divertit en continu. Il est présent sur toutes les plateformes tendance (Facebook, Instagram, Tiktokâ¦), sâinforme via les médias en ligne, et se délasse dans les jeux présents sur son téléphone. Il ne perd pas une minute dans les transports pour dégainer le mobile de sa poche. Le digital lui permet de se divertir plus facilement, et de ne pas sâennuyer, quâimporte lâendroit où il se trouve.
Enfin nous avons le Multi-Task. Un film sur lâordinateur, une commande en ligne sur lâipad, et lâenvoi de SMS à ses ami(e)s, le multi task cherche à optimiser son temps, et ne peut se divertir quâavec plusieurs activités simultanées. Les différents outils digitaux lui permettent de gagner du temps tout en gérant plusieurs activités à la fois.
Se complaire dans la technologie
Nous lâavons bien compris ces divers profils se complaisent dans la technologie qui leur apporte une forme de divertissement sans pareille. Cependant proposer un contenu de qualité nâest plus suffisant. Il doit être personnalisable, accessible sur nâimporte quelle plateforme à nâimporte quel instant mais aussi entièrement affilié aux autres expériences digitales. Le consommateur en demande toujours plus et se lasse de plus en plus vite. Une opportunité certes pour les producteurs de divertissement mais une menace pour la surconsommation et le rapport entre le réel et lâécran. Cela nous amène à parler en conséquence du type Letâs Show.Â
Le digital humanisé ?
Parmi notre entourage nous connaissons tous un âletâs showâ. Câest le genre de personne qui nâhésitera pas à partager chaque moment de sa vie sur les réseaux sociaux. Souvent envié par ses ami(e)s, il sâaffiche les pieds dans le sable pendant que vous êtes au bureau. Pas la peine de nous mentir, vous avez tous cet ami dans vos followers. Les réseaux sociaux sont pour lui lâopportunité de mettre en avant ses plaisirs et ses divertissements, comme source dâexemple à suivre. Il les accommode à une forme de socialisation standard. Les apps de rencontres, les messageries instantanées, les photos, remplacent les échanges de la vie quotidienne. La question est de savoir doser lâutilisation de ces plateformes. Comme nous avons pu le voir à travers notre article sur la Cancel Culture, lâutilisation des réseaux en grande quantité peut souvent avoir des répercussions néfastes. Cependant il en est une conséquence obligatoire du confinement, la restriction de nos libertés entraîne une surconsommation, il faut donc dorénavant lâutiliser à bon escient.
Get together pour faire des rencontres
En effet, lâautomatisation et la robotisation souvent soupçonnées de déshumaniser notre société peuvent au contraire être déclencheurs dâhumanité et de valeurs plus fortes et universelles. Câest ainsi que le Get together fait son apparition. Les typologies âGet together » ont bondi pendant le confinement avec le désir de faire de nouvelles rencontres, tant amicales quâamoureuses, en échangeant quotidiennement par écrit et par visio avec ses proches. Ce type de personne se divertit à travers lâéchange et le partage avec les autres. Cââest celui qui se charge dâorganiser un événement Facebook pour votre prochaine crémaillère, et les visios apéro chaque weekend. Son utilisation du digital prône le social en dépit de lâindividualisation.
Câest ainsi que le digital révèle son effet double tranchant, il peut dorénavant être pionnier dâune envie dâévoluer de manière positive. Câest à ce moment que le dernier profil entre en jeu : le Get Better. La typologie âget betterâ a également bondi pendant le confinement avec lâenvie de devenir meilleur, et ce en alliant plaisir et divertissement. Il profite dâêtre enfermé chez lui pour faire du sport au travers de vidéos live, tout en apprenant lâitalien depuis son application mobile. Le digital lui permet alors de se surpasser et de sâenrichir plus facilement de manière ludique.
Il faut sâadapter à son temps et aux évolutions quâil encourt.
Nous constatons à travers cette étude que le digital nâest pas capable de tout remplacer, mais se place cependant comme un allié. Il faut sâadapter à son temps et aux évolutions quâil encourt. âDâici vingt ou cinquante ans, une pilule bleue vous permettra dâavoir des hallucinations divertissantes, et une pilule blanche vous fera retourner dans la réalitéâ selon le PDG de Netflix, Reed Hastings. Lâobjectif dans le futur est de pouvoir reproduire toutes les sensations réelles, comme le toucher ou lâodorat dans un monde virtuel. De plus, lâavenir du digital tend à accroître les expériences faites sur mesure comme on peut le voir dans beaucoup de plateformes aujourdâhui. Les acteurs du divertissement sâaccordent à opérer de manière dynamique sur le marché. Nous avons pu voir au fil du temps une Intelligence Artificielle, créer une chanson, co-écrire un roman ou même prendre le statut dâinfluenceur sur les réseaux sociaux. La question revient finalement sur la place de lâhumain dans la création brute du divertissement. Le digital remet constamment en jeu ses limites et nous en sommes les principaux acteurs. Seulement les échanges, le réel, sont indissociables dâune société qui fonctionne. Les technologies ne peuvent pas ou ne doivent pas tout remplacer.
source : www.influencia.net