Ce film de 2 minutes signé Ogilvy UK veut faire mentir lâétude qui en 2021, révèle que 97% des jeunes femmes au Royaume-Uni sont victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics⦠Une violence qui ne cesse de croître outre-Manche depuis le début de lâépidémie de la Covid. La campagne a été réalisée à la demande du maire de Londres, Sadiq Khan.
Câest un groupe de jeunes garçons chahuteurs comme il y en a tant. Ils sont dans une épicerie, achètent de quoi boire et grignoter. Ãa chahute dans les rayons, ça blague à la caisse, puis ça dégénère à lâextérieur⦠La grande gueule de service, suivi de sa bande, repère direct la jeune fille qui attend seule sur un banc quâun taxi la raccompagne chez elle⦠Et câest parti. Le lourdaud commence à lâinterpeller, tout en faisant signe à ses amis de le suivre, lui propose des chips, enfin⦠lâoblige à partager le paquet avec lui, sâassoit. Le suspens est intenable, et le spectateur éclairé qui sommeille en nous connaît déjà la suite⦠Sauf que non. Bientôt, tandis que la scène dâagression continue dâévoluer sous ses yeux, lâun des garçons, Jacob, commence à se questionner au sens propre comme au figuré, sur ce quâil doit faireâ¦
Et nous voici, à ses côtés, devant le miroir de sa salle de bains. Son reflet lâinterpelle, « tu ne peux pas ne rien dire, la situation doit cesser, ton pote dépasse les bornesâ¦Â ». Tandis que la scène sâenvenime encore, Jacob parvient enfin à intervenir : « quâest-ce que tu fais, là , ça suffit. On y va ». Lâaffaire est close. La jeune fille en larmes entre dans le véhicule.
Grâce à son libre-arbitre, Jacob, fait changer du tout au tout la situation qui était sur le point de dégénérer. Ce film de 2 minutes est brillant, « la plupart des campagnes sur ce sujet, sâadressent aux femmes ce qui est peine perdue, ces dernières savent ce qui est en jeu. En interpellant, les principaux concernés, les hommes, ceux qui agissent mal, et ceux qui, témoins, nâosent pas toujours aller contre la meute, la narration très moderne et démonstrative permet de réfléchir, de « se mettre à la place de », de comprendre aussi quâil nây a pas de fatalité, et que lâon peut changer de camp et du même coup transformer une potentielle tragédie, en dialogue, ce dont nous avons tous besoin aujourdâhui », indique Fanny Camus, chef du planning stratégique dâOgilvy Paris. Mieux, ajoute la jeune femme, « ce type dâinsight met le doigt sur le fait que nous avons tous un libre-arbitre, quâil est nécessaire de cultiver, et que nos décisions intimes, et nos paroles peuvent changer du tout au tout, le cours de la vie ».
source : www.influencia.net