INfluencia : après avoir racheté Opéra Magazine en 2021, vous lancez la marque Lyrik, qui arrive à partir du 5 mai 2022 sur internet, sur les réseaux sociaux et en presse avec un trimestriel. A qui s’adresse-t-elle ?
Albin Serviant : Lyrik veut aller chercher de nouveaux publics en abordant lâart lyrique de manière différente et plus abordable de celle dâOpéra Magazine, qui est la référence de cet art et qui sâadresse à des lecteurs avertis. Beaucoup de sujets seront abordés : les nouvelles scènes et les jeunes talents, qui font la couverture du premier numéro du trimestriel – les Soprano Amélie Tatti et Cyrielle Ndjikinya, la Mezzo Soprano Alix Le Saux, le Baryton Louis de Lavignère et le Ténor Marco Angioloni –, lâopéra-rock ou la place de lâopéra à Broadway, lâart lyrique dans lâunivers de Marvel, des aspects un peu people ou lifestyle… Câest une marque média à la croisée des arts, qui ira de lâartisanat dâart au cinéma, en passant par la mode, le design, le théâtre ou la danse car lâopéra et le ballet sont deux univers très interconnectés. Elle vise un public plus urbain et plus jeune que le public traditionnel de lâopéra, notamment chez les étudiants et les trentenaires. Le site proposera deux entrées, lâune pour Lyrik et lâautre Opéra Magazine. Ce titre référent, qui dispose déjà dâune communauté forte avec beaucoup dâabonnés, arrivera donc début mai sur le digital.
IN : quel est le modèle économique de la plateforme de marque ?
A.S. : le site internet proposera des contenus gratuits et une partie premium réservée aux abonnés avec entre autres les contenus exclusifs dâOpéra Magazine. Il sâadressera donc aux néophytes, aux amateurs ou aux spécialistes. Une déclinaison sur plusieurs réseaux sociaux aura vocation à engager nos lecteurs au quotidien. Lâabonnement sera un axe fort de développement pour le magazine comme pour le web, avec lâobjectif dâatteindre 5 à 10 000 abonnés dâici un an. La plateforme de marque proposera beaucoup dâactivités sur le modèle de ce que nous avons déjà développé autour de Têtu Connect. Lyrik Connect montera des conférences thématiques, par exemple sur « Lâopéra post-Covid » avec le ou la ministre de la Culture, sur les liens entre opéra et politique, sur le financement de lâopéra, sur lâopéra et la diversité⦠Cet art aborde beaucoup de sujets en lien avec le pouvoir, les relations humaines. Il y a beaucoup de manières de croiser les thèmes, par exemple autour du harcèlement ou des relations hommes-femmes, qui peuvent intéresser les entreprises.
IN : vous voulez aussi vous adresser aux marques. De quelle manière ?
A.S. : l’opéra est un secteur très premium qui intéresse les marques, notamment haut de gamme ou luxe. Lyrik Studio, qui regroupe les mêmes équipes que Têtu Studio, proposera aux marques qui souhaitent communiquer différemment dans le monde de lâopéra de s’appuyer sur les contacts que nous avons dans le secteur avec Opéra Magazine pour des prises de parole, des campagnes dâactivation, des programmes backstage, des rencontres avec des artistes côté privéâ¦
En résumé
Entrepreneur de la French Tech, Albin Serviant fédère depuis 2018 un collectif dâentrepreneurs autour de la relance de marques médias fortes à communauté de lecteurs fans. Il a racheté Têtu, puis Opéra Magazine. Sa stratégie de « coffee table book magazine », qui mise sur une lecture du temps long, se double dâune stratégie 360 à base de digitalisation et de diversification.
source : www.influencia.net