MSF combat l’indifférence pour son 50ème anniversaire

1 décembre 2021

 

Dans son livre La tentation du repli, publié le 6 mai dernier aux Editions du Mauconduit, Sophie Braun, psychanalyste et psychothérapeute de métier, explique ne pas traiter « seulement de l’isolement, mais de ce qu’il révèle : le retrait en soi dans un espace psychique intérieur minimal, si petit qu’il ne permet plus d’accueillir un autre être humain. Si la solitude peut être un ressourcement, l’isolement, lui est meurtrier ». Et nous aimerions ajouter : meurtrier pour celui ou celle qui y succombe, mais également pour l’autre qu’il délaisse. Un message que Médecins sans Frontières porte avec vigueur à travers sa nouvelle campagne d’affichage, conçue par Les Présidents.

L’association présente dans plus de 70 pays dans le monde pour apporter une assistance médicale à des populations dont la vie ou la santé sont menacées, tient à réaffirmer avec force la mission qui l’anime depuis sa création en 1971 : soulager toutes les souffrances humaines, sans distinction et où que ce soit dans le monde.

 

 

Des images et des mots qui interpellent

Cette mission est exprimée sous la forme d’une formule choc : « Médecins Sans Frontières. Là où ça fait mal ». Elle fait autant écho à la mission de MSF – soulager la douleur partout dans le monde – qu’au besoin de maintenir nos consciences en éveil et de rester tous sensibles à la douleur des autres, où qu’ils soient dans le monde. Les images de la campagne sont prises, pour la plupart, par des photographes MSF sur les différents terrains d’intervention de l’association : catastrophes naturelles, épidémies, crises migratoires ou conflits armés. Et les messages qui les accompagnent interpellent sur les conditions des populations victimes de ces crises et surtout sur l’urgence non négociable d’intervenir pour les secourir.

Cette campagne sera déployée en affichage dans les grandes villes de France à partir du 19 décembre à travers plus de 800 panneaux : notamment 300 faces 4X3 sur les quais de métro, en affichage digital dans les centres-villes, sur des kiosques ainsi qu’au sein des grands buildings et des vitrines de magasins. Le dispositif digital commencera pour sa part dès début décembre sur les réseaux sociaux et en display sur les sites à forte audience.

 

 

Le verre à moitié plein

À rebours de la psychose ambiante, une étude publiée le 19 novembre dernier révèle que les Français ont finalement été davantage généreux pendant la pandémie. Ses auteurs, représentés par le réseau d’experts Recherches et Solidarité, se sont appuyés sur les dons déclarés à l’administration fiscale. Leurs résultats démontrent tant une augmentation des dons déclarés aux impôts en 2020 qu’un nombre accru de donateurs. « Après la baisse de l’année 2018, et le léger rebond en 2019 – 2,4% –, les montants des dons de l’année 2020 augmentent de 7,1%, presque autant qu’en 2014 – 7,2% – », constatent les auteurs. Le nombre de foyers déclarant un don, « en constante régression tout au long de la période 2013-2019 », est en hausse de 3,4% en 2020. « Le don moyen annuel déclaré est passé de 404 euros en 2013 à 570 euros en 2020» et «le nombre des donateurs se déclarant au titre de l’aide aux personnes en difficulté a augmenté globalement de 7,8% entre 2019 et 2020 ». Mais pas de quoi sabrer le champagne : « en voulant privilégier les dons aux organismes venant en aide aux personnes en difficulté, le gouvernement a asséché les autres dons », analyse pour l’AFP Jacques Malet, président de Recherches et Solidarité, pour qui on ne peut donc pas parler de « raz de marée de générosité en 2020 ». On était à deux doigts de reprendre espoir…

 

 

 





source : www.influencia.net

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