âNous avons voulu voir quelle était la nouvelle définition du plaisir pour les Français, après 15 mois de confinements et de couvre-feuxâ, expliquait Assaël Adary, le cofondateur et président du cabinet d’études Occurrence devant le public des Napoléons, dont le sommet dâété se tenait à Arles du 21 au 24 juillet 2021. Premier enseignement: 57% des Français se disent optimistes pour l’avenir.
Un Français sur sept a revu sa définition du plaisir
Pour 68% des Français, la période a en effet été marquée par une évolution de la âgéographieâ de leurs plaisirs. Cette évolution concerne davantage les femmes que les hommes, ainsi que les urbains (particulièrement les Franciliens) plus que les ruraux. Les moins de 45 ans sont aussi plus nombreux à avoir revu leur définition du plaisir que les autres.
Pour comprendre comment cette vision du plaisir a évolué et conserver un maximum de spontanéité, Occurrence a privilégié les questions ouvertes, ce qui a permis de recueillir de nombreux verbatims. En réponse à la question âQuâest-ce que le plaisir pour vous aujourdâhui ?â, 4 000 citations ont pu ainsi être collectées, puis analysées et quantifiées.
âDeux premiers plaisirs apparaissent spontanément : lâenvie de sâaffranchir à nouveau des frontières et la volonté de retrouver une vie socialeâ, détaille Assaël Adary. Câest là le premier enseignement : retrouver la liberté de se déplacer en dehors des limites imposées par les confinements et les fermetures de frontières semble davantage préoccuper les Français que la fin des contraintes horaires imposées par les couvre-feux.
La culture, trois fois plus citée que le sport
Ce retour à la vie sociale sâavère également bien plus important que la possibilité de consommer à nouveau : âla vie sociale est le plaisir qui arrive en tête de tous les plaisirs cités. Elle est dix fois plus évoquée [dans les verbatims] que le shoppingâ. Une singularité française, alors que dâautres pays sont marqués par des vagues de ârevenge shoppingâ ?
Au sein de cette vie sociale, ce sont les amis qui sont privilégiés, devant la famille, mais de peu : respectivement 20% et 18%. La culture est aussi régulièrement citée (9%), devant le retour à la nature (7%)⦠et bien loin devant le sport (3%), qui se trouve mentionné trois fois moins souvent que la culture. Néanmoins, au sein de cette hiérarchie des plaisirs renouvelée par le Covid, il nây a finalement pas de nouveau plaisir qui émerge véritablement.
Les Français exceptionnellement optimistes pour lâavenir
Pour autant, la dernière question de lâétude – réalisée au début de lâété, avant les inquiétudes autour du variant Delta – apporte une véritable surprise : il sâagit de la traditionnelle question âDiriez-vous que vous avez confiance dans lâavenir ?â, qui est posée régulièrement aux Français par les sondeurs.
âEn décembre 2020, le âouiâ était à 40%, ce qui était déjà très haut. Le plus bas a été atteint en 2013, à 25%. Aujourdâhui, en 2021, on est au plus haut niveau que je n’ai jamais mesuré de ma vie : 57%â, sâenthousiasme le président dâOccurence. Cette vague dâoptimisme touche tout particulièrement les jeunes générations : les 18-25 ans sont 62% à répondre âouiâ à la question et les 25-34 ans sont 64%. De quoi être optimiste pour la rentrée ?
source : www.influencia.net