Panorama des métiers du digital en 2021

2 septembre 2021


Tour d’horizon des métiers du numérique en 2021. © SFIO CRACHO – stock.adobe.com

Le secteur du web, un environnement en perpétuelle évolution

Une véritable source d’opportunités

Le numérique est un secteur qui bouge très vite et offre un marché ultra dynamique. De nouvelles professions naissent chaque jour, au fur et à mesure que de nouvelles technologies apparaissent et que les anciennes évoluent. Dernièrement, la pandémie de la Covid-19 n’a fait que renforcer ce cycle : les entreprises ont dû accélérer leur digitalisation et s’étendre sur Internet pour faire face à la crise. Selon le baromètre Croissance & Digital, les entreprises ont connu une hausse de la fréquentation de leur site web de 90 % durant la crise sanitaire. De même, 38 % des sondés ont indiqué que le numérique avait garanti leur activité durant cette période. Cette pandémie a donc démontré que le digital est un canal impérissable et ce, peu importe la conjoncture.

De plus, l’avènement des nouvelles technologies et du télétravail (8 salariés sur 10 aimeraient un système hybride associant distanciel et présentiel, selon le baromètre Opinion Way présenté sur HelloWorkplace) permet désormais d’envisager les métiers sous différents statuts (CDI, portage salarial, freelance…). De quoi offrir plus de libertés et de perspectives, pour les jeunes diplômés comme pour les profils seniors.

Concernant les métiers du secteur, le web saura répondre aux appétences de tous types de profils : créatif, stratège, technicien, commercial dans l’âme, passionné par les chiffres ou par l’écriture… Chaque corps de métier demande des compétences variées et transverses. Le secteur du digital recrute à pleine vitesse, avec un manque cruel de connaissances qui s’accentue : 50 % des entreprises indiquent ne pas disposer de toutes les compétences en interne pour accompagner la montée en puissance des activités liées au numérique.

En ce sens, il s’avère complexe de dresser un panorama des métiers qui composent ce secteur, et plus difficile encore d’apporter une vision précise sur l’avenir de ces métiers d’ici 5 ans. Une chose est sûre : le secteur du digital a le vent en poupe !

Les spécialités du web qui ont la cote

Avec un environnement en constante mutation, le digital stimule de nouvelles demandes du côté des entreprises, ce qui laisse apparaître des besoins concernant :

  • Les activités liées au développement web avec la création, la modélisation, la conception, l’intégration de contenus sur des sites Internet responsives et la prise en compte de l’expérience utilisateur, désormais indispensable à toute entreprise qui souhaite développer sa présence en ligne,
  • Les métiers liés aux data sciences et l’intelligence artificielle, qui ont un impact sur tous les métiers du digital et qui détiendront un rôle encore plus important dans les années à venir,
  • Le cloud computing, avec des enjeux tels que la sécurité des données, les méthodes de stockage et la virtualisation des données,
  • Les activités liées au marketing digital et à la gestion de contenus, en termes de campagnes digitales, d’inbound marketing, d’automatisation et d’e-réputation.

Les compétences requises pour travailler dans le secteur du digital

Si l’univers du digital propose des métiers pour tous les goûts et dans tous les secteurs d’activité, cela ne veut pas dire qu’il s’adresse à tous les profils.

En effet, une des particularités du web est qu’il évolue constamment. En ce sens, il est primordial, si l’on souhaite exercer un métier du digital, d’aimer le changement. Il faudra également savoir apprécier le travail en équipe, car le développement d’un projet digital requiert l’implication de plusieurs personnes.

Ceci amène à un autre aspect central : il est nécessaire de disposer d’une culture commune forte. En effet, il est aujourd’hui important qu’un profil issu du marketing digital puisse échanger librement avec un développeur web par exemple, tout en comprenant les termes et enjeux derrière chaque décision, et inversement. Les métiers du digital sont aujourd’hui connexes, ce qui implique d’avoir une culture web globale.

Concernant les soft skills, nous pouvons facilement hisser la curiosité à la première place des qualités à avoir. S’intéresser au monde du digital et le comprendre sous tous ses aspects, c’est aussi la garantie de pouvoir tenir le rythme d’un environnement mouvant aux technologies évolutives, tout en envisageant des perspectives de carrière plus libres. Pour les mêmes raisons, l’agilité, au sens littéral du terme, reste une compétence très appréciée : il faut pouvoir s’adapter à chaque situation et profil rencontrés. La créativité, l’ouverture d’esprit et le sens de l’organisation sont également des soft skills appréciables. Et pour cause ! En 2021, plus de 70 % des employeurs se disent prêts à embaucher un profil marketing ou technique junior principalement sur la base de ses soft skills, selon une étude menée par Urban Linker.

Concernant les hard skills, tout dépendra de la branche dans laquelle on souhaite se développer. Il s’agira d’avoir des compétences techniques en marketing digital, UX, développement, SEO, SEA, data ou encore gestion de projet, plus ou moins poussées selon le métier exercé. Bien sûr, la maîtrise des outils informatiques et de l’environnement qui gravite autour d’Internet est indispensable.

Les métiers techniques du digital

L’écosystème des métiers du digital est de plus en plus difficile à cartographier, en raison de son évolution rapide. Toutefois, il est possible d’identifier des spécialités selon différents corps de métiers : techniques, marketing, créatifs et transverses.

Véritables architectes du web, les profils techniques se retrouvent au cœur de l’écosystème digital. Ils englobent toute l’infrastructure des sites web et interviennent à chaque étape de leur vie : de leur conception à leur mise à jour en passant par leur développement. Si le webmaster était anciennement en charge de la gestion complète d’un site Internet, il existe aujourd’hui un métier spécifique pour chaque mission, qui nécessite des compétences techniques solides. Le travail du développeur back-end se concentrera sur le serveur, la base de données et le fonctionnement du site en lui-même tandis que le développeur front-end bâtira une interface graphique en veillant à proposer la meilleure expérience utilisateur. Il existe également le métier de développeur full stack, d’intégrateur web, de testeur, de programmateur, de développeur d’applications mobiles… Autant de missions dont le but final reste de réaliser techniquement un besoin exprimé par l’entreprise.

La branche technique contient également des métiers qui manipulent la data, tels que le data analyst, l’architecte big data ou encore l’ingénieur DataOps. Véritables générateurs de croissance, ils représentent un avantage important pour les entreprises et sont de plus sollicités.

Il existe un éventail conséquent de métiers liés à la cybersécurité et à la gestion des systèmes d’information, allant de pair avec l’augmentation de la quantité des données traitées par les entreprises. Ce type de profil est aussi de plus en plus plébiscité au fur et à mesure qu’évoluent les risques et le cadre réglementaire du web (RGPD, gestion du consentement, protection des données…). Parmi les métiers émergents, nous pouvons évoquer le poste de data protection officer, l’administrateur sécurité ou encore le pentester…

Concernant les métiers liés à la technique, la maîtrise de l’anglais est presque obligatoire. En effet, les frameworks et protocoles les plus répandus sont en anglais. De même, ces métiers nécessitent d’effectuer de la veille et de la recherche d’informations pour résoudre un problème lié à l’informatique ou à un langage particulier. Or, bien souvent, les sources sont internationales et donc documentées en langue anglaise. Parmi les autres compétences requises, nous pourrons citer :

  • Une base de connaissances solides en informatique et en mathématiques,
  • Une maîtrise parfaite des langages informatiques exploités (HTML/CSS, JavaScript, Python, PHP, C#, etc.),
  • Un esprit de synthèse et un sens de la logique accru,
  • Une fibre pédagogique, afin de pouvoir expliquer des détails techniques à des collaborateurs intervenant sur d’autres pôles.

Il est important de noter que les profils techniques sont actuellement très recherchés par les entreprises, des plus petites structures aux grandes organisations. En conséquence, la demande dépasse largement l’offre, ce qui permet d’envisager des salaires attractifs même pour des profils juniors.

Les métiers du marketing digital

Le marketing est une discipline vieille de plus de 100 ans. Pourtant, celle-ci a complètement réussi à s’adapter à la transformation digitale des entreprises. Certains métiers sont nés, d’autres se sont peu à peu effacés. De manière globale, les métiers liés au marketing digital couvrent l’ensemble du parcours client qui s’effectue désormais aussi voire surtout sur Internet. La multiplication des canaux, des supports, des outils et des disciplines font qu’aujourd’hui, le webmarketing propose une très grande variété de métiers.

D’une part, nous pouvons mettre en exergue les métiers liés au marketing stratégique. Ces profils ont pour responsabilité le développement de stratégies digitales visant à répondre aux objectifs marketing d’une entreprise. Parmi les missions : comprendre et évaluer les tendances actuelles, découvrir les nouveaux besoins des consommateurs, définir des axes stratégiques, établir un plan d’action, analyser les résultats pour affiner les leviers à activer…

Certains profils se dirigeront vers l’analyse des données (business analyst, growth hacker, data scientist, etc.), tandis que d’autres se concentreront sur l’apport de valeur (responsable CRM, social media manager, responsable éditorial, traffic manager, SEA…). Ces métiers incluent également une dimension commerciale, puisqu’ils prennent en compte une dimension budgétaire et une analyse des Key Performance Indicators (KPI).

Parmi les compétences et qualités requises pour exercer un métier du marketing stratégique, nous pouvons citer :

  • Une bonne connaissance des comportements de sa cible sur le web,
  • Des connaissances techniques liées au webmarketing et à ses outils (CRM, plateformes sociales, CMS, référencement…),
  • Une aisance avec les chiffres, maniés au quotidien (budget, trafic, taux de conversion…),
  • Une appétence pour la recherche et l’exercice de veille stratégique,
  • Une capacité d’écoute, d’analyse et de synthèse.

Le webmarketing englobe également des métiers dits opérationnels. Ces profils ont à charge la déclinaison d’une stratégie e-marketing, via l’utilisation des canaux digitaux et des outils définis en amont par l’entreprise. C’est la phase d’action du marketing : les opérations sont mises en place sur le terrain à destination des consommateurs. Les métiers opérationnels gravitent autour de l’environnement des 4P (produit, prix, place, promotion) et participent activement à la gestion de la relation client.

À titre d’exemple, le community manager va appliquer la stratégie définie sur les réseaux sociaux, en veillant à l’e-réputation de l’entreprise, avec des missions allant de l’animation des plateformes sociales à leur optimisation, à l’aide de contenus spécialement créés. Le rédacteur web quant à lui fera rayonner l’entreprise grâce à la rédaction d’articles optimisés pour le référencement naturel, en collaboration avec le chargé de SEO. Le SEA aura pour mission de mettre en action les stratégies de promotion online d’un site, d’un produit ou d’un service. De nouveaux métiers voient également le jour à mesure que les technologies se développent : superviseur chatbot, chargé de partenariats, chargé de référencement vocal…

Parmi les qualités d’un profil en marketing opérationnel, nous pouvons citer :

  • Disposer d’une bonne culture web et d’une maîtrise parfaite des nouveaux médias, indispensables pour rester innovant,
  • Avoir un esprit créatif, pour proposer des contenus engageants,
  • Faire preuve de réactivité, afin de gérer l’e-réputation d’une marque et de décrypter de nouvelles tendances,
  • Disposer d’une aisance avec les chiffres, utilisés au quotidien pour analyser les actions mises en place,
  • Avoir de bonnes capacités rédactionnelles,
  • Être curieux, à l’écoute et faire preuve d’adaptabilité.

Les métiers du marketing, qu’ils soient stratégiques ou opérationnels, sont encadrés par des frontières fines. Un intitulé de poste peut englober des missions différentes d’une entreprise à l’autre. Enfin, l’évolution professionnelle peut s’avérer horizontale (développement de compétences transverses) ou verticale : plus un profil acquiert de l’expérience, plus celui-ci pourra prétendre à un poste avec des responsabilités et des décisions stratégiques.

Les métiers créatifs du digital

En matière de digital, les métiers créatifs interviennent aussi bien sur le pôle technique que sur le pôle marketing.

Côté technique, les profils créatifs auront pour mission d’offrir la meilleure expérience aux consommateurs lors de la visite d’un site web ou d’une application. Le webdesigner aura pour tâche de concevoir le design graphique d’une page ou d’un site web, en ayant une vision d’ensemble du produit final. L’UX designer quant à lui est en charge de rendre l’expérience utilisateur la plus agréable possible en travaillant sur l’ergonomie d’un site Internet ou d’une application. Parallèlement, l’UI designer se concentrera sur l’amélioration des interactions entre un internaute et le produit.

Côté marketing, le designer graphique jouera un rôle majeur dans la création de l’identité d’une marque. De la conception d’un logo à la création de sa charte graphique, le graphiste donne vie aux valeurs de l’entreprise. Les créatifs auront également en charge l’élaboration de contenus comme des infographies (métier d’infographiste multimédia), des illustrations et dessins (métier d’illustrateur) ou encore des vidéos animées (monteur vidéo, animateur 3D, motion designer…).

Voici une liste des principales compétences et qualités à avoir ou obtenir pour exercer un métier créatif dans le digital :

  • Une maîtrise des logiciels de PAO et notamment la suite Adobe (Photoshop, Illustrator, InDesign, Premiere Pro…),
  • Des connaissances en informatique et en développement pour comprendre les langages du web et les règles à respecter lors de la conception d’un produit,
  • Une facette commerciale pour réussir à comprendre les besoins de l’entreprise ou d’un client,
  • Une grande créativité et un sens de l’esthétisme,
  • La rigueur et l’organisation pour respecter les délais.

En acquérant de l’expérience, un profil créatif pourra évoluer vers une carrière de directeur artistique, où les domaines de compétences survolent aussi bien l’aspect technique que l’aspect marketing du design.

Les métiers transverses du digital

Avec l’avancée des technologies, l’environnement digital devient pluridisciplinaire et gomme peu à peu les frontières entre les différents métiers exercés. Pour faire face à cette mutation, les entreprises sont de plus en plus demandeuses de profils aux compétences transverses.

En ce sens, le chef de produit devient un véritable traducteur entre le pôle technique, le pôle marketing et le pôle créatif. Agissant comme un chef d’orchestre, il dispose de connaissances dans tous les domaines afférant au web et intègre une vision commerciale au développement d’un produit. Une dimension managériale est également à prendre en compte, avec de la gestion de projet, de budget et d’équipe. Des métiers qui permettent de satisfaire les professionnels du digital en quête de diversité dans leurs missions et de dépassement de soi !

Mais alors, faut-il mieux se spécialiser ou, au contraire, se former à tous les aspects du digital ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question, car tout dépend de sa personnalité. En effet, s’il est obligatoire de disposer d’une culture web commune, ce type de profil hybride ne correspondra pas aux personnes ayant besoin d’un cadre stable aux missions et fonctions plus ou moins établies.

Les perspectives d’évolution dans le domaine du digital

Vous l’aurez compris, le digital offre un champ des possibles quasiment infini pour les personnes qui s’y intéressent. L’environnement du web se fait et se défait, les frontières s’affinent et parfois s’effacent. En matière de numérique, il est possible de changer plusieurs fois de métier au cours de sa carrière en passant par exemple d’un poste très axé marketing à un métier plus centré technique ou commercial, et inversement. Parallèlement, il est possible d’avoir un rôle multi-casquette ou, au contraire, d’être ultra-spécialiste, de travailler dans une startup ou pour une multinationale.

En conclusion, le web confère donc une grande liberté de mouvement. Cela exige pour les professionnels du digital de se former continuellement et d’accepter ce mouvement perpétuel.



Source : Blog du modérateur

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