Philippe Perrault : « La Macif travaille sur le temps long, car elle ne dépend pas d’attentes court-termistes en bourse».

10 décembre 2021

INfluencia: vous nous avez proposé cet entretien pour parler de RSE. Depuis quand la Macif a pris conscience de sa responsabilité sociétale ?

Philippe Perrault : depuis sa création il y a 60 ans… Notre statut mutualiste nous a toujours imposé d’être à l’écoute de nos sociétaires et de prendre en compte les problématiques environnementales et sociétales du moment. Nous travaillons également sur le temps long car nous ne dépendons pas des attentes court-termistes des actionnaires boursiers. Si la Macif s’est toujours impliquée sur les questions liées à la RSE, nos actions sont plus nombreuses depuis quelques années car nous souhaitons répondre aux problématiques actuelles qui ont été notamment mises en avant lors de la COP21. L’an dernier, nous avons franchi une nouvelle étape en nous donnant une raison d’être.

IN : comment et pourquoi avez-vous fait ce choix ?

P.P : nous l’avons fait d’une manière très collaborative en lançant en 2019 une plateforme ouverte à tous nos sociétaires ainsi qu’aux salariés et à l’ensemble de notre écosystème. 15.000 personnes ont participé pendant huit semaines à cette initiative qui reste, à cette date, la plus grande consultation jamais menée en France par une entreprise pour définir sa raison d’être. Cette dernière, « Nous mobilisons nos valeurs mutualistes et nos savoir-faire pour protéger le présent et permettre l’avenir, pour nous tous et les générations futures », montre notre ambition sociétale et notre volonté de laisser derrière nous une terre un peu plus propre et vivable. Notre raison d’être s’accompagne de quatre promesses fortes, claires et vérifiables. Nous nous engageons ainsi à écouter, comprendre et protéger nos sociétaires tout au long de leur vie, en couvrant leurs vrais besoins, en leur étant utiles et en leur simplifiant la vie. Nous nous engageons également à développer l’autonomie et l’engagement de nos salariés pour les rendre acteurs de notre projet collectif. Nous nous engageons aussi à accompagner nos délégués à exercer pleinement leur responsabilité de représentants des sociétaires et d’ambassadeurs sur les territoires. Et nous nous engageons enfin à créer de nouvelles protections, de nouveaux collectifs et de nouvelles solidarités pour anticiper les transformations sociales et environnementales.

IN : pouvez-vous nous donner des exemples concrets qui vous aideront à atteindre ces objectifs?

P.P. : bien entendu. Notre institution gère beaucoup d’actifs et nous proposons aujourd’hui à nos 5,6 millions de sociétaires d’investir dans des fonds liés notamment au développement durable afin qu’ils puissent donner du sens à leur épargne. Nous menons également de nombreuses actions de prévention en matière de santé et de sécurité routière. Nous nous sommes aussi engagés à exclure de notre portefeuille d’investissements toutes les activités liées au charbon thermique d’ici à 2030 ainsi que toutes les sociétés qui réalisent plus de 10% de leur chiffre d’affaires dans des secteurs liés aux énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le gaz de schiste. Nous ne prenons plus, par ailleurs, de participations dans des groupes qui explorent les zones arctiques et nous nous engageons à être neutre en carbone d’ici 2050.

IN : vous communiquez encore relativement peu sur vos projets en matière de RSE…

P.P. : cela va changer. Notre nouveau territoire de marque sera dévoilé entre Noël et le Jour de l’an. Après avoir défini notre raison d’être, nous allons définir notre raison de faire et notre raison de dire. Nous avons déjà beaucoup communiqué auprès de nos sociétaires l’an dernier pour leur détailler notamment toutes les actions que nous avions menées durant la crise sanitaire. Il est maintenant temps de le faire savoir au grand public. Notre nouvelle signature de marque sera dévoilée mi-décembre et nous allons déployer en 2022 une grande campagne de promotion sur les réseaux sociaux mais aussi en radio, dans la presse nationale et locale et aussi à la télévision. Nous avons un gros travail de sensibilisation qui nous attend.





source : www.influencia.net

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