Pour Amnesty International, la jeunesse doit être soutenue coûte que coûte !

31 août 2021

Les jeunes générations n’ont jamais semblé aussi critiqués qu’au XXIème siècle. Comment nous sortir cette idée de la tête au regard de l’acharnement médiatique dont elles sont les victimes ? Tantôt au sujet de leur narcissime supposé en comparaison des générations précédentes, de leur fainéantise « avéré » qui les empêche de se construire un avenir successfull, ou même de leur acharnement à détricoter sciemment la grammaire française.

 

Un bashing anti-jeune qui s’est même accentué après l’explosion de l’abstentionnisme aux dernières élections départementales et régionales – «  L’abstention des jeunes mine notre démocratie », titrait par exemple Challenges le 1er avril 2020  – , au point de connaître son paroxysme au moment des vagues successives du Covid-19. Pour nos éditocrates d’alors, la propagation du virus tenait beaucoup plus aux raclettes clandestines entre amis plutôt qu’à des politiques vaccinales parfois trop tendres et plus globalement à des décennies de détricotage de notre système de santé public.

Un acharnement dangereux

Pourtant, cette génération qui a particulièrement souffert de la Covid-19 compte parmi ses rangs des acteurs soucieux d’autrui, investis et qui ne cessent de s’engager pour le climat, les droits des femmes, les droits LGBTI, les droits des réfugiés ou encore contre les violences policières. Chaque année en France, plus de 180 antennes de jeunes se mobilisent chez Amnesty, présents sur tous les fronts, depuis leurs lieux d’études aux espaces publics et bien entendu en ligne. Présentes dans les universités et les lycées, les AJ organisent des projections de films, des conférences, font signer des pétitions et font connaître les combats d’Amnesty autour d’eux.

 

 

À l’occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse, Amnesty International France a choisi de célébrer ces jeunes idéalistes qui se mobilisent et font bouger les lignes. Un même état d’esprit qui anime l’ONG depuis ces 50 dernières années. Pour les célébrer, quoi de mieux qu’une opération qui tord le cou à toutes ces idées reçues. À travers une campagne print et digitale, Amnesty International France, en partenariat avec DDB Paris°, déconstruit les clichés sur la jeunesse et met plutôt en avant l’énergie et les combats qu’elle mène au quotidien. Une façon de dire que dans les rangs de l’association, les jeunes militants seront toujours accueillis à bras ouverts. La campagne « Bienvenue aux idéalistes » est à découvrir en affichage et sur les réseaux sociaux pendant encore deux semaines.

 

Cette campagne vient confirmer la volonté d’Amnesty de se présenter comme une oreille attentive à cette jeunesse trop souvent mise en sourdine. En mars dernier, l’ONG dévoilait en Belgique l’initiative « Mon cri » en s’inquiétant publiquement de l’état de santé mentale des jeunes mais aussi de l’absence de leur point de vue dans le débat public. Concrètement, l’opération permettait de formuler différentes propositions visant à améliorer leur vie en société, telles que la création d’un programme de soutien psychologique avec au moins une séance gratuite offerte par leur établissement scolaire, un remboursement partiel ou total de leurs droits d’inscription universitaires, ou encore une meilleure représentation au parlement avec la présence d’au moins un représentant élu par ses jeunes pairs à chaque séance.

 

 

 

Clash générationnel, rien de nouveau depuis l’antiquité

 

Pour finir sur une note un peu plus légère et ne plus redouter une guerre prochaine entre Boomers et Millenials sur le parvis du Trocadero, nous rappellerons que des écrits remontant à la Grèce antique illustraient déjà cette haine envers les plus jeunes. Horace écrivait en son temps que « Le jeune imberbe ne voit pas ce qui est important : il dilapide tout son argent ». Sans aller aussi loin, le magazine Town and Country écrivait en 1771 : « Où est passée la virilité et l’allure athlétique de nos aïeux disparus ? Ces jeunes gens peuvent-ils être leurs héritiers légitimes ? Certainement pas, cette génération de fainéants efféminés, narcissiques et émaciés ne pourrait pas descendre de la lignée des héros de la bataille de Poitiers ou Azincourt », parbleu ! Et une dernière du Washington Post dans un article publié en 1993 : « Ce qui différencie cette génération des précédentes c’est qu’elle est la première génération de l’histoire américaine à vivre aussi confortablement et à s’en plaindre aussi amèrement ». Ouch.

 

 





source : www.influencia.net

agence de communication à Rennes

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