Reconversion : les compétences qui font la différence dans la tech et le digital

2 septembre 2021


Quelles sont les compétences à maîtriser pour se reconvertir dans la tech ou le digital ? © wutzkoh – stock.adobe.com

En plein essor, le secteur de la tech et du numérique a le vent en poupe lorsqu’il s’agit de reconversion. En effet, les opportunités nombreuses et la diversité des métiers hyper-spécialisés ou, au contraire, transverses, offrent de multiples possibilités pour se lancer dans une nouvelle carrière. En parallèle, il est aujourd’hui plus facile d’entamer un nouveau projet professionnel grâce aux centres de formation, qui proposent une pédagogie blended learning (mêlant présentiel et cours à distance) ou 100 % en ligne. Ces organismes offrent également des options de financement variées (CPF, POEI, etc.).

Pour autant, entamer une nouvelle carrière dans le domaine de la tech ou du digital simplement parce qu’ils sont en expansion et qu’ils promettent un bel avenir ne suffit pas. Les métiers sont exigeants et l’investissement personnel est la clé de la réussite. Retour sur les compétences qui font la différence avec des experts de la reconversion.

Hard skills : des compétences pointues attendues par les recruteurs

Les hard skills représentent les compétences techniques qui sont nécessaires à l’accomplissement de missions et des tâches au sein d’une entreprise. Synonymes de savoir-faire, ces capacités sont acquises grâce à des formations ou des expériences professionnelles passées, et peuvent être validées par un diplôme, un titre, ou un certificat. Dans le secteur du digital et de la tech, un paradoxe s’est peu à peu ancré au fil des années. D’une part, il existe des métiers très spécialisés qui requièrent un bagage solide de compétences précises et, de l’autre, la transversalité des missions demande aux salariés d’intégrer des compétences pluridisciplinaires.

Lorsque l’on vise un parcours de reskilling, les « compétences dures » varient selon les spécificités du métier souhaité, mais permettent souvent de se démarquer auprès des recruteurs. « La maîtrise de savoir-faire très recherchés, telle que la mise en œuvre de la spécialisation devOps et du Cloud, sont des atouts majeurs », indique Patrick Rakotomala, dirigeant et fondateur d’ISIKA. A contrario, une base variée de compétences reste toujours très appréciée par les entreprises, comme par exemple « un premier bagage technique informatique, scientifique ou juridique », selon Alexandra Guesnon, chef de projet reskilling et upskilling pour le centre de formation ORSYS. Côté digital, les postes occupés nécessitent des compétences transverses : « il faut porter un intérêt certain aux tendances graphiques, à la rédaction, à la hiérarchisation de l’information ou encore connaître les outils statistiques pour évaluer ses actions », souligne de son côté Sandrine Levandier, directrice pédagogique de L’École Multimédia.

La quantité de compétences à acquérir peut faire peur lorsque l’on souhaite se reconvertir, surtout si l’on vient d’un domaine tout à fait différent. Inutile de se noyer dans une masse d’informations trop importante. L’essentiel est d’apprendre à maîtriser les outils et techniques, qui seront utiles au quotidien, puis de continuer à s’informer tout au long de son parcours professionnel.

Chez O’Clock, nous apprenons essentiellement à savoir quand et pourquoi utiliser un petit nombre de technologies actuelles et efficaces, détaille Nicolas Charpin, formateur JavaScript.

La curiosité, l’envie d’apprendre et la culture web, des compétences clés

Si un projet de reconversion professionnelle dans la tech et le digital demande d’acquérir de nouvelles aptitudes techniques, celles-ci ne suffisent pas pour assurer la bonne réalisation des missions. C’est ici qu’interviennent les softs skills, ou « compétences douces », qui englobent les aptitudes humaines et relationnelles, et qui ont pris une importance considérable ces dernières années. Comment intégrer une nouvelle équipe sans s’adapter à la culture de l’entreprise ? De quelle manière travailler sur des projets agiles sans être organisé ?

Sur la longue liste des savoir-être, la curiosité figure tout en haut des compétences les plus appréciées des recruteurs. Lire des contenus, rester en veille, tester des idées, poser des questions… Autant d’actions nécessaires pour maintenir à jour ses connaissances et forger sa culture web. Chez ORSYS, par exemple, la curiosité se traduit par une « prise de conscience des enjeux et une sensibilité aux bonnes pratiques ». Une soft skills d’autant plus importante dans la tech et le digital car ce sont des domaines en perpétuel mouvement. Parmi les autres compétences qui font la différence, difficile de ne pas citer l’adaptabilité. En effet, elle représente un état d’esprit qui englobe la motivation, l’écoute et la remise en question pour assurer sa reconversion et évoluer dans l’entreprise. Autre point clé : l’adaptation permet d’appliquer les méthodes de travail agiles, qui facilitent la collaboration sur des projets variés.

Les qualités d’écoute, de reformulation et de remise en question seront toujours essentielles, explique Patrick Rakotomalala.

De plus, des qualités d’organisation sont utiles dans toutes les missions des professionnels de ce secteur. Pascal Chartrain, directeur de projet et ingénierie pédagogique chez Demos, précise : « les compétences de gestion de projet, de gestion du stress et du risque sont fondamentales pour garantir la réussite dans les métiers du digital et de la tech ».

Il est également intéressant d’aborder le personal branding, ou l’action de promouvoir sa propre image sur la toile. Pour Vincent Montet, fondateur et directeur des MBA spécialisés Digital Marketing & Business de l’EFAP, nous assistons à de nouvelles pratiques :

Aujourd’hui, dans le domaine du digital, les recruteurs recherchent le prénom et le nom des candidats sur Internet. Ils sont en quête de profils qui présentent un carnet d’adresse et des contacts sur lesquels s’appuyer en cas de besoin.

Il est donc important de maîtriser les résultats de Google qui apparaissent lors de la recherche de votre nom, et que ceux-ci reflètent vos appétences, vos compétences professionnelles, ainsi qu’une ligne éditoriale et des relations cohérentes avec vos centres d’intérêts. Parmi les softs skills les plus recherchées dans le domaine du numérique et de la tech, nous pouvons aussi citer l’autonomie, l’aisance relationnelle, l’esprit d’équipe, la prise d’initiative ou encore la créativité.

L’expérience passée, l’assurance de compétences variées

Les profils en reconversion disposent d’un atout considérable pour faire la différence : un bagage de compétences variées, acquises lors de précédentes expériences professionnelles. Une véritable plus-value pour le salarié, comme pour l’entreprise et l’équipe qu’il rejoint. « Que le salarié en reconversion présente une expérience côté business, produit, UX, design, ou même dans d’autres secteurs très éloignés du monde digital, humainement et techniquement, c’est très intéressant », confirme Nicolas Charpin. Disposer de compétences issues de différents secteurs, parfois opposés à la tech ou au digital, devient alors une force pour le salarié. Sandrine Lavandier complète : « la reconversion s’inscrit dans la continuité du parcours professionnel, de ce fait, même en tant que junior sur de nouvelles fonctions, le candidat a déjà des choses à apporter à l’entreprise ».

Vous hésitez à vous lancer dans un projet de reconversion ? Vous pouvez commencer par effectuer un bilan des compétences, qui vous permettra de mettre en lien vos points forts, vos motivations et vos aspirations avec votre parcours professionnel futur. À savoir : le bilan des compétences peut être financé par votre CPF.



Source : Blog du modérateur

agence de communication à Rennes

Reconversion : les compétences qui font la différence dans la tech et le digital
Mot clé :                                
Agence LDP