à écouter Sacha Lacroix, DG de Rosa Paris, évoquer sa collaboration sur Rien à foutre, on a l’impression que c’est de son propre long métrage qu’il s’agit ! Et de fait, c’est tout comme. Emmanuel Marre est son ami depuis la maternelle. Et Wing, cette compagnie aérienne low cost inventée de toutes pièces par l’agence est un peu son bébé de cinéma. Ãa ne s’invente pas.
Vous voyez ces compagnies aériennes low cost, celles qui vendent du rêve pour pas cher avec leurs couleurs criardes, en proposant à bas coût, dâinventer nos vies de nomades, de libérer le voyageur qui sommeille en nous⦠Tout en maltraitant ses salariés à coup de vies au rabais, de voyages à la chaine, de réveils glauques, de phlébites qui menacent ces serveuses et serveurs de ces moyens de transport aéronautiques⦠Bref, du blabla maketing pour mieux cacher la misère dâune vie pas très dorée.
Le rapport entre Rosa Paris et Rien à foutre?
Câest lâamitié à la vie à la mort entre Sacha Lacroix DG de lâagence et Emmanuel Marre, le réalisateur masculin du long métrage. Lorsque ce dernier a appelé au secours son pote de maternelle pour lui demander de confectionner lâidentité visuelle⦠globale, de la compagnie aérienne, Sacha a tout de suite répondu : présent. « Pour Emmanuel, il était essentiel que cette compagnie aérienne que nous avons inventée de toutes pièces, se fonde dans Rien à Foutre, aussi naturellement que si elle était vraie ». Dont acte. Wing naît, et existe tout au long du long métrage. Le foulard et lâuniforme de Cassandre, lâhabillage des avions de la compagnie, les comptoirs à lâaéroport de Lanzarote, tout est Wing. Et lâon adopte immédiatement cette identité qui permet dâexprimer le décalage entre ce monde de rêve à deux balles et lâhéroïne, cette hôtesse de lâair un peu paumée, qui nâest pas dupe, et qui fait, pour tout un chacun, partie du folklore de nos vies aériennesâ¦
 » Nous avons adoré créer la compagnie fictive Wing, ajoute le DG, et lâensemble de ses assets de communication. Tout ce langage de marque qui a été développé pour les besoins du film est tellement frais pour nous publicitaires⦠On participe à une Åuvre cinématographique! c’est frais», plaisante-t-il à moitié.
We Care at All Cost
Une compagnie qui a du reste une fausse signature : « We Care at All Cost » qui nous fait rêver ou grincer des dents, câest selon, tout au long de cette satire sociale réaliste⦠En complément, pour le lancement et la promotion du film, « lâagence a conçu un teaser en forme de fausse pub diffusé sur les réseaux sociaux qui nous rappelle quelques-unes des (pires) créations publicitaires dont les marques trop marketées ont parfois le secret « , poursuit-t-il, très fier de sa fausse pub pailletée.
Une chose est sûre, par ces temps de gravité extrême, on ne peut que sourire et profiter de ces bulles de bonheur tangibles.
source : www.influencia.net