âLa communication n’est pas là que pour vendre, elle est là pour convaincre, donner envie. Elle est là surtout pour contribuer à convaincre ou à faire adhérer à un choix de consommation ou de vieâ, explique Stéphanie Rismont, la directrice de la communication et de la marque SNCF. Pour lâentreprise publique, lâenjeu est par exemple dâinciter les Français à voyager âmieuxâ, c’est-à -dire en train plutôt quâen avion ou en voiture, sans pour autant que cela ne se traduise pour eux par âvoyager moinsâ.
âCréer des solutions pour mieux vivreâ
âMieuxâ vivre, âmieuxâ consommer : câest aussi un thème développé par Orange. Béatrice Mandine, la directrice exécutive, communication, marque et engagement du groupe, estime ainsi qu’âune bonne partie de [son] métier aujourd’hui est de créer des solutions pour mieux vivreâ. Une évolution quâelle illustre par des initiatives concrètes prises par lâopérateur dans le cadre du plan stratégique âEngage 2025â, axé sur lâinclusion numérique et le respect de lâenvironnement.
âMa conviction première est que la raison dâêtre doit être cohérente avec la stratégie de lâentreprise. »
Dans ce cadre, Orange a par exemple mis en place différents programmes pour sensibiliser aux bons usages du numérique et contribuer au recyclage des smartphones. âMa conviction première est que la raison dâêtre doit être cohérente avec la stratégie de lâentreprise. […] Une fois que la stratégie est définie, la raison dâêtre ne peut pas être plaquée artificiellement dessus. Il faut des programmes emblématiques, conçus en cherchant dans son activité les sujets sur lesquels on est légitimeâ, explique-t-elle.
La construction dâun réseau de collecte de smartphones en points de vente destiné à faciliter leur recyclage est lâun de ces âprogrammes emblématiquesâ. âCes réseaux-là nâexistaient pas. Câétait à nous de construire ces circuits pour récolter les terminaux et éduquer les clients. Ce sont des gestes concrets que nous proposons.â Selon les études sur lesquelles sâappuie Orange, 75% de lâimpact carbone dâun smartphone tient en effet à sa fabrication. Prolonger la durée de vie des terminaux peut donc avoir un impact concret et immédiat sur lâenvironnement.
âSi on est dans le bullshit, on est tout de suite démasquésâ
Le choix de sâengager sur des thématiques directement liées aux métiers dâOrange sâest imposé comme une évidence, car âaujourdâhui, la promesse ne suffit plus, il faut des preuvesâ, explique Béatrice Mandine. Ce sujet des âpreuvesâ lui tient particulièrement à coeur : âComment définir un cadre de confiance [entre lâentreprise et ses publics] ? En démontrant quâon est passé de la promesse à la preuve, sur tous les sujetsâ, ajoute-t-elle un peu plus tard.
âLa communication de preuve, elle existe, mais elle nâest possible qu’à partir du moment où on est totalement aligné avec l’histoire de l’entreprise, son ADN, ce qu’on fait aujourd’hui et ce qu’on fera demain. Si on est dans le bullshit comme certains ont pu l’être il y a encore quelques années, on est aujourdâhui tout de suite démasquésâ, complète Stéphanie Rismont.
âNous ne sommes pas dans la radicalitéâ
Si des entreprises engagées comme Ben&Jerryâs (Unilever) ou Patagonia nâhésitent pas à être radicales, en transformant leur mission en activisme, les grands groupes comme la SNCF ou Orange ne peuvent se le permettre. âEn éduquant et en sensibilisant les Français aux bons usages du numérique, nous ne sommes pas dans la radicalité, on nâinterdit rien. Nous encourageons des usages vertueux et construisons des solutionsâ, explique Béatrice Mandine.
« Avec 140 000 cheminots sur tout le territoire, câest normal de participer à des débats de société. »
Même approche à la SNCF : âlâentreprise est légitime pour contribuer aux débats de société, mais à ceux dans lesquels elle joue un rôle. Pour la SNCF, avec 140 000 cheminots sur tout le territoire, câest normal de participer à des débats de sociétéâ, estime Stéphanie Rismont. En particulier, celle-ci considère que lâentreprise publique peut jouer un rôle pour âréconcilierâ les Français.
Ce rôle de rassembleur est justement incarné par le clip âHexagonalâ, présenté fin aout 2021. âNous pouvons contribuer à une certaine réconciliation. Les Français en ont assez des fracturesâ, explique-t-elle. Cette campagne dâimage, quâelle qualifie dââassez rupturisteâ, renvoie également à une série dâengagements environnementaux sociaux et sociétaux, pris par le groupe et objectivés par des chiffres et des indicateurs de performance. Autant de preuves concrètes, destinées à appuyer le discours de lâentreprise en matière de RSE.
source : www.influencia.net