Tristan de Francqueville (Jellysmack) : « Nos algorithmes sont capables de dire le potentiel de telle ou telle personne sur telle ou telle plateforme »

13 avril 2022

INfluencia : Quelles sont les activités de Jellysmack en France ? 

Tristan de Francqueville : Nous en avons cinq principales. Nous sommes à l’origine un éditeur de contenus. Nous avons créé depuis notre création en 2016 plusieurs plateformes comme Beauty Studio qui compte 89 millions d’abonnés, Oh My Goal et ses 49 millions de fidèles ou Gamology qui rassemble 23,4 millions de passionnés de jeu. En 2020, nous avons cherché à nous diversifier en identifiant les créateurs de contenus vidéo les plus talentueux pour les accompagner dans leur expansion sur les plateformes. Notre Creator Program et ses outils tech natifs adaptent leurscontenus aux codes de chaque réseau social (Facebook, Instagram,TikTok, Snapchat…) afin de les monétiser de façon optimale et à terme, d’accroître leur audience en ligne.

IN : Comment sélectionnez-vous ces créateurs ?

T.d.F. : Ils doivent tout d’abord fournir des contenus de qualité et avoir un catalogue déjà conséquent de 150 à 200 contenus ou publier au minimum 10 à 15 vidéos par mois. Plus les contenus sont nombreux, plus nous avons la liberté de définir une stratégie éditoriale optimale pour le créateur. Nos algorithmes qui analysent nos datas sont capables de dire le potentiel de telle ou telle personne sur telle ou telle plateforme. Nous avons aujourd’hui plus de 500 créateurs partenaires dans le monde et 80 en Francedont certains grands noms comme Mr. Beast, PewDiePie et Nas Daily ou encore Cauet, Mouloud Achour, KaroTuto, Florian On Air, Florian Olicard, Nota Bene ou Akram. La plupart des créateurs avec lesquels nous travaillons ont en moyenne entre 1 et 2 millions d’abonnés mais nous collaborons aussi avec des personnes dont la communauté ne dépasse pas 150.000 internautes si nous jugeons que leur potentiel de croissance est important.

IN : Quel est votre modèle de financement ?

T.d.F. : Nous partageons à parts égales avec les créateurs les revenus générés par les contenus que nous gérons mais il faut bien voir que nous faisons tout le travail pour eux. Ils nous fournissent leurs vidéos et ensuite nous les testons, nous les rééditons et nous nous occupons du community management ainsi que de l’acquisition de nouveaux followers. Nous leur générons des revenus additionnels.

IN : Quelles sont vos deux autres activités ?

T.d.F. : Depuis l’année dernière, nous proposons aux médias le même service qu’aux créateurs de contenus. Ils nous fournissent des vidéos et nous nous occupons de tout le reste pour les diffuser et les monétiser sur les réseaux sociaux. En France, nous gérons ainsi notamment la page Facebook de Skyrock et nous sommes en négociation avec de nombreux autres médias pour développer des partenariats. Aux Etats-Unis, nous travaillons avec Fuse Media, Eater et Combate Global. Nous aidons aussi ces diffuseurs à ressusciter une partie de leur « back catalogue ». Certains des programmes qu’ils ont dans leurs archives peuvent toujours intéresser les internautes. Il suffit parfois de les rééditer pour les adapter aux plateformes sociales. Nous venons, par ailleurs, de lancer le Marquee Program. Ce format vise à aider des personnes ayant une forte notoriété comme les grands chefs, les athlètes ou les présentateurs à se développer sur les réseaux sociaux. Nous créons pour eux et avec eux des contenus afin de les diffuser sur internet. Nous allons ainsi bientôt lancer la chaîne Youtube du pâtissier Yann Couvreur et nous collaborons avec le pilote Romain Grosjean qui commente pour nous en vidéo toute l’actualité concernant la F1. Nous venons enfin de lancer une toute nouvelle activité de licensing. Nous proposons ainsi à de gros créateurs de contenus sur les plateformes sociales de racheter pour une durée de cinq ans leur catalogue d’anciennes vidéos et que nous cherchons ensuite à monétiser.

IN : Où sera Jellysmack dans 3 ou 5 ans ?

T.d.F. : Je nous vois très bien implanté sur le marché de la création de vidéos pour les plateformes sociales. Nous devrions aussi avoir triplé ou quadruplé de taille d’ici 3 à 5 ans. Cet objectif est tout faire réalisable car nous triplons chaque année nos revenus depuis notre création.





source : www.influencia.net

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