L’artiste français JR s’est rendu en Ukraine à Lviv où il a exposé une fresque géante en soutien aux Ukrainiens.
L’œuvre de JR représente une petite fille souriante. Il s’agit d’une Ukrainienne de cinq ans, photographiée juste après avoir passé la frontière pour entrer en Pologne avec sa mère. La photo a ensuite été imprimée sur une toile de 40m2, et exposée le 14 mars dans le centre-ville de Lviv.
L’artiste JR a bénéficié de l’aide de son ami Mathieu Kassovitz et de 80 bénévoles pour installer cette fresque géante. Un moyen pour eux de « soutenir le peuple ukrainien et de faire comprendre cette énergie si typique à l’Ukraine. »
En effet, depuis que la Russie a envahi le pays, des millions d’Ukrainiens fuient le pays. « Ce qui se passe dans ce pays devrait toucher le monde entier. Au-delà de la guerre, il y a un pays qui se révolte et qui ne tombera pas. Cette force-là, cette énergie, cet espoir, on en a tous besoin aujourd’hui » a déclaré Mathieu Kassovitz.
En couverture du Time Magazine
Et le Time Magazine a décidé de rendre hommage à l’Ukraine. En effet, la photo de la fillette sera la Une de son prochain numéro qui sortira le 28 mars prochain. Cette fresque rend également hommage aux nombreux enfants qui ont péri dans le bombardement du théâtre de Marioupol. En effet, l’armée russe a bombardé ce bâtiment alors que le mot « enfant » avait été inscrit devant.
La fresque de JR a donc pour ambition d’être visible depuis le ciel, afin que les soldats russes puissent voir la photographie de la fillette.
Une fois rentrés de leur mission, JR et Mathieu Kassovitz ont raconté la difficulté qu’ils ont eu à quitter l’Ukraine : « Sur le retour nous avons passé 5h de queues à la frontière pour entrer en Pologne. A la frontière une queue de plusieurs km de milliers de familles avec enfants et animaux de compagnies, bébés et grand mères debout dans le froid. Pas un cri pas une bousculade pas un pleur d’enfant mais des sourires fatigués et des regards pleins de larmes. Des familles devant se séparer pour laisser les pères sur place et prendre les armes. (…) Nous avons mis 5h à passer la frontière malgré avoir coupé les lignes d’attentes grâce à nos passport EU passant devant des familles avec bébés. »
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source : kultt.fr
