Si le web 3.0 est encore à ses balbutiements, la cryptomonnaie et les NFT sont dâores et déjà deux usages émergents et intéressants à décrypter. Fin 2021, le marché de la cryptomonnaie dépassait les 3 000 milliards de dollars (supérieur à la capitalisation entière du CAC 40) et le volume dâéchanges de NFTs sur le marché des crypto-arts représentait plus de 40 milliards de dollars (contre 17,2 milliards pour le marché de lâart mondial traditionnel). Une adoption fulgurante !
Le web 3.0 et sa technologie promettent de faire dâinternet le plus grand marché dâactifs de lâhistoire
Avant la fin de lâannée 2022, plus dâun milliard de personnes auront un wallet digital contenant des cryptomonnaies et des NFT. Grâce à une technologie puissante, la blockchain, les transactions sont transparentes, sécurisées et décentralisées. Le web 3.0 et sa technologie promettent de faire dâinternet le plus grand marché dâactifs de lâhistoire en digitalisant et sécurisant la propriété de toutes formes dâactifs : une monnaie, une ressource ou accès à un service, un droit dâauteur, un vote, une identité, un diplôme, une part de capital ou dâun bien immobilier⦠Ces actifs deviennent ainsi naturellement plus « liquides », câest-à -dire fractionnables et plus facilement accessibles à un grand nombre dâindividus. Leurs échanges sont transparents et performants, réduisant drastiquement les frictions, ralentissements et coûts liés aux intermédiations établies. Ainsi pourrons-nous posséder une Åuvre, une entreprise ou un bien immobilier à plusieurs et sans contrainte administrative ni de temps.
Posséder devient un acte dâadhésion et dâimplication autour dâun socle de valeurs partagées
Pour les nouvelles générations, posséder veut dire adhérer et sâimpliquer.
Le Web3 en général, et la blockchain en particulier, sont la manifestation dâune véritable culture de la communauté et de la confiance. Dans ce nouveau paradigme, le fait de posséder dépasse la notion simple de disposer ou de faire usage dâun actif. Posséder devient un acte dâadhésion et dâimplication autour dâun socle de valeurs partagées, une marque de confiance. Lâusage des NFT lâillustre. En moins dâun an, le marché de lâart sâest ouvert à un public dâacheteurs plus large et plus jeune. Les néo-collectionneurs désirent de la transparence sur le prix des Åuvres. Ils aiment créer un lien direct avec lâartiste sans intermédiation inutile. Ils affectionnent les ventes privées, des prix exclusifs, des Åuvres personnalisées, expérientielles, avec lesquelles ils peuvent interagir. Ils reconnaissent, sâintéressent et interagissent avec les artistes numériques et les soutiennent, en communauté.
posséder de la cryptomonnaie relative à un projet ou une entreprise, câest y adhérer et miser sur son succès.
De même, posséder de la cryptomonnaie relative à un projet ou une entreprise, câest y adhérer et miser sur son succès. Dans certains cas, câest aussi lâoccasion dâobtenir des droits de contributions, comme une part de voix pour décider dâorientations futures ou un accès privilégié à des services ou événements. Posséder à lâère du web 3.0, câest ainsi adhérer à une communauté, à un projet, à une organisation ou à une marque, et plus globalement à ses valeurs, et par cette adhésion, avoir la possibilité formelle de sâimpliquer et dâobtenir des avantages relatifs à son engagement.
Si les marques ne repensent pas lâengagement de leurs communautés, elles les perdront.
Aujourdâhui, et pour caricaturer, la marque considère une communauté engagée comme un groupe d’individus qui la suit, la like, la commente, et surtout, achète son produit ou service. La marque s’évertue à susciter lâattention et la préférence de sa communauté. Mais quid de son adhésion réelle ?
Le web 3.0 est une formidable opportunité pour les marques de repenser la manière dâengager leurs communautés. Prenons un exemple parlant et frappant : les Bored Ape Yacht Club (BAYC), les fameux NFT de singes grincheux. Il paraît difficile de comprendre comment des âimagesâ peuvent générer autant d’euphories et de spéculations. Pourtant, derrière lâaffolement spéculatif, il y a une façon particulière et novatrice de construire, dâintéresser, dâinteragir, de fédérer autour dâun projet commun et in fine de vivre avec leur communauté.
En 2021, les NFT de BAYC ont représenté un volume dâéchanges de 1,2 milliards de dollars (10% des volumes dâéchanges de la plateforme OpenSea). Les stars du monde entier sâarrachent ces NFTs et des centaines de milliers de personnes sont à l’affût de la moindre opportunité dâintégrer la communauté. Car acheter un NFT de BAYC, câest bien plus que détenir une image de singe. Le détenteur de NFT devient un membre de la communauté et accède à des événements exclusifs digitaux, des festivals privés, des jeux, des produits exclusifsâ¦. Et être membre câest aussi et surtout acquérir une part des droits commerciaux de la marque et cela change complètement la donne ! La communauté est gratifiée, formellement, grâce à un mécanisme infaillible : un smart contrat sur la blockchain attribue des droits et des incitations aux détenteurs de NFTs et déclenche des rémunérations. La communauté est littéralement engagée, émotionnellement et financièrement, à prendre part au succès de la marque. Elle en devient sa propre équipe marketing, qui décuple ses efforts pour pousser la réussite de la marque encore plus loin.
Fin mars, BAYC a dâailleurs lancé son propre Token, le ApeCoin, dont la capitalisation a dâores et déjà atteint 4,2 milliards de dollars. Lâentreprise a également annoncé la création dâun métaverse novateur dans lequel elle compte élargir sa communauté et expérimenter de nouveaux modèles de transactions. BAYC a levé, pour ce seul projet, 450 millions de dollars. La marque compte seulement 43 collaborateurs mais⦠une gigantesque communauté associée !
Les agences de communication ont un rôle à saisir et une responsabilité à remplir.
BAYC, Noodles et dâautres initiatives de lâère 3.0 indiquent le sens de lâhistoire: de quelle manière les communautés et parties-prenantes prendront une part active et formelle dans la réussite des marques et organisations du futur.
Le Noodles Merch
Cela va-t-il diminuer le rôle des agences auprès de ces marques 3.0 ? Pour partie, oui. Au moins pour 2 raisons. Dâabord, parce que la vision stratégique de ces marques aura un centre de gravité très orienté image & marketing et, ensuite, parce que la communauté de ses marques prendra en charge une partie conséquente de la promotion. A titre dâexemple, les community managers de BAYC ne sont pas des salariés de lâentreprise mais des volontaires issus de la communauté.
Mais les agences ne disparaîtront pas pour autant. Avec cette nouvelle ère technologique, elles ont là un formidable moyen de faire évoluer leur relation aux annonceurs. Dâabord, en jouant leur rôle ancestral dâéclaireur et en montant des projets, même si éphémères au début, qui seront utiles pour accroître la compréhension et accélérer la courbe de maturité de la technologie. Ensuite, en servant de liant et en alignant les degrés de connaissance – et dâenthousiasme – entre les différentes compétences et départements de lâannonceur (Senior management, Marketing, Communication, RH, DSI, RSE, Innovation).
Pudgy Penguins, un projet qui a résisté au temps et aux polémiques….
Plus stratégiquement, les agences, et en particulier celles dotées du double hémisphère technique et créatif, ont là une occasion de sâassocier à lâannonceur pour les aider à construire ce modèle de gouvernance âblockchainiséâ : définir les parties-prenantes, les règles de gouvernance, dâincitation et de contribution. En contribuant à transformer lâorganisation en un écosystème de confiance, lâagence peut elle-même devenir membre de cet écosystème. Lâannonceur et lâagence sâallient et partagent des convictions, des ambitions et des revenus.
Galaktic Gang, visuels alléchants et colorés
Câest exactement l’expérience impulsée par notre agence, tequilarapido, et son client Modex, le leader mondial des solutions blockchains pour les entreprises. tequilarapido est entrée au capital de Modex après une année de collaboration. Ensemble, nous partageons la conviction que la technologie blockchain a le potentiel de rupture pour permettre aux individus et organisations de reprendre en main leur destinée numérique mais, aussi et surtout, de construire des modèles de gouvernances inclusifs, sécurisés et transparents capables de générer confiance et responsabilité.Â
Uberiser nâest pas soutenable. Blockchainisez, câest plus responsable !
Ubériser câest déstabiliser les modèles classiques en créant de nouveaux modèles économiques basés sur des intermédiations nouvelles et digitalisées. Lâubérisation a entraîné une véritable dynamisation économique grâce à des services moins chers, plus simples, plus rapides et plus sécurisés. Le morcellement, lâindividualisation du travail, et la multitude dâexternalités négatives qui en découlent, ne sont pour autant pas soutenables car, comme le soulignait Aristote, âlâhomme est un animal socialâ et sa coexistence au sein de la communauté repose sur la confiance, fondement de notre société.
Blockchainiser reviendrait à cela: à savoir établir, formellement, les conditions de la confiance au sein dâune organisation par la transparence, la sécurité et la décentralisation. Blockchainiser ne consisterait plus à déstabiliser un modèle mais plutôt à lâouvrir à son environnement et à ses parties-prenantes selon des règles clairement établies et partagées; grâce à la blockchain, aux Smart-contrats, aux DAO, aux Tokens et plus largement à lâarsenal de possibilités technologiques qui maturent sur la base de cette ouverture et philosophie.
source : www.influencia.net